L'édition 2012 de la compétition s’est jouée samedi 5 mai dernier au centre technique de la Fecafoot à Odza, Yaoundé.

C’est un premier sacre en dix participations pour les joueurs de la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam). Ils ont remporté samedi dernier la 10^e édition du tournoi inter médias organisé par l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc), en marge de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai dernier. Cinq équipes ont pris part à la compétition, après les désistements en dernière minute de la Crtv et de Canal 2 International. La médaille d’argent est revenue aux joueurs de Comfoot, menés par Alain Blaise Batongue, qui n’auront pas démérité. Ce sont eux qui ouvrent le score par Jules Domche dès la deuxième minute de jeu en finale, avant d’être rattrapés, puis dépassés après la pause, lors d’une rencontre palpitante. Score final : 5-2 pour la Sopecam, qui s’en tire également avec le titre de la meilleure défense. Celui de la meilleure attaque reviendra au détenteur du trophée, Magic Fm, troisième à l’issue du match de classement remporté face au journal « Le Jour » qui s’est renforcé avec des joueurs de « Mutations » et de « Le Messager » notamment. Et l’Ajsc qui ferme la queue se console avec le prix du fair-play alors que le présentateur vedette de Vox Africa, Jules Domche, a encore terminé meilleur buteur comme l’an dernier à Douala avec trois réalisations.

Au-delà des récompenses et des classements, des particularités ont émaillé la compétition. Le journal « Le Jour » a aligné une jeune journaliste dans ses effectifs : son chef du desk des grand reportages, Irène Fernande Ekouta, qui aura bien fait chauffer le banc à plusieurs. « Pour ma première participation dans un tournoi inter-medias j’ai été servie parce que c’était vraiment convivial, même si mon équipe n’était pas à la hauteur. Le plus important c’était d’être ensemble », s’est-elle réjouie. La pelouse en gazons synthétique, d’une régularité et d’un vert qu’on ne voit souvent qu’à la télé, a dû faire plaisir à plus d’un. Et le spectacle est loin d’avoir déçu, dans l’ensemble. « Les équipes ont montré leur potentiel en matière de football. Au delà de la victoire de la Sopecam, le fair-play a prévalu, l’essentiel a été atteint dans l’organisation. Le meilleur a bien évidemment mérité. Nous ne pouvons pas nous plaindre du mercenariat », déclare Christian Tchapmi, chef du desk Sport au journal « Le Messager », inscrit dans l’équipe de « Le jour ». Comme quoi, le fair play a prévalu, malgré l’engagement des uns et autres. La ville devant accueillir la prochaine édition devrait être choisie vendredi prochain lors de la réunion d’évaluation du tournoi. En attendant, des confrères ont émis le vœu de jouer à Limbé.

Les joueurs d’As Sopecam brandissant leurs trophées.

Réactions de joueurs

« L’ambiance était conviviale »

Irène Fernande Ekouta

« Pour ma première participation dans un tournoi inter-media, je trouve que le plus important était l’ambiance. J’ai été servie parce que c’était vraiment convivial. Même si mon équipe n’était pas à la hauteur, le plus important c’était d’être ensemble. Au fond, on a le plaisir de se rencontrer à l’extérieur des plateaux télé. Je commence à être habituée car dans mon équipe, j’ai toujours été la seule femme à discuter les matchs amicaux. Pour un tournoi, le challenge est plus important, il y a plus d’enjeux, donc il faut être plus à la hauteur que d’habitude. J’ai joué au football dès l’âge de 5 ans jusqu'à mon adolescence. J’ai du arrêter au lycée pour poursuivre mes études de journalisme. De plus, le monde du football féminin n’est pas le plus plaisant. Ainsi, j’ai gardé au frais mon modeste talent. »

« Le jeu a prédominé sur l’enjeu »

Jules Domche, Vox Africa, meilleur buteur du tournoi.

« Ca fait quatre ans consécutifs que le prix de meilleur buteur m’est discerné dans le tournoi inter-media. C’est une fixation personnelle bien que j’aurai aimé que mon équipe gagne. C’est toujours bien d’accompagner un titre personnel avec un titre collectif. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Mais je ne pense pas que nous n’avons pas démérité. L’équipe de la Sopecam, notamment durant la seconde mi-temps, était nettement meilleure que nous. Nous avons également fait des remplacements qui n’ont pas été judicieux. Mais l’esprit est reste le même. C’est un tournoi de fraternité. Le but n’est pas de gagner mais de se retrouver, partager des moments d’échanges. Le niveau de jeu était élevé, bien que cette année on a déploré le nombre réduit d’équipes. Le stade sur lequel on a joué était réglementaire. Ce n’était pas évident pour des joueurs non professionnels. S’agissant des rumeurs de mercenaires, le but est de compter sur l’honnêteté des uns et des autres. Par exemple, la Sopecam est une grosse entreprise constitué d’un personnel divers. Par rapport aux années antérieures, les choses ont beaucoup changé. On se régularise avec le temps. Les gens comprennent que le jeu doit prédominer sur l’enjeu. »

« Déçu par la baisse du niveau de jeu »

Lindovi Ndjio, journaliste à la Nouvelle Expression, évoluant sous les couleurs Le Jour.

« On est venu s’amuser. C’est une compétition qui regroupe les journalistes et les amoureux du ballon rond. L’essentiel n’est pas de gagner mais de communier entre confrères, de trouver du temps pour se distraire et se retrouver à l’extérieur de nos salles de rédaction. Je suis déçu par la baisse du niveau de jeu, peut-être du à certaines individualités qui se sont affichées et la réduction du nombre d’équipes participantes. Les responsables de l’organisation du tournoi et de nos organes de presse doivent comprendre que nous venons juste nous amuser. Nous devons laisser la compétition aux professionnels de la communication. Sans vouloir indexer une équipe, je sais qu’il y a des mercenaires au sein de certaines équipes. »

« Le fair-play a prévalu »

Christian Tchapmi journaliste de Le Messager, évoluant sous les couleurs de Le Jour

« Les équipes ont montré leur potentiel en matière de football. Au delà de la victoire de Sopecam, le fair-play a prévalu. L’année passée, le club media Ouest s’est plaint d’avoir hérité d’un forfait qui ne leur revenait pas. Cette année, l’essentiel a été atteint dans l’organisation. Nous avons joué et donné le meilleur de notre football. C’est important de se retrouver un samedi après-midi. Le meilleur l’a bien évidemment mérité. Nous ne pouvons nous plaindre de mercenariat. L’occasion a été donnée aux équipes de pouvoir offrir votre talent à une autre équipe. »

TOURNOI INTER-MEDIAS DE FOOTBALL

Palmarès de la compétition