Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Une administration provisoire à Samiris assurances

La compagnie dispose de trois mois pour rétablir ses garanties et retrouver son libre arbitre.


La Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) a suspendu tous les organes dirigeants de la Samiris, une compagnie d’assurances camerounaise. Cette société est ainsi mise sous administration provisoire à la suite des travaux de la Commission régionale de contrôle des assurances de la Cima qui s’est réunie à Lomé fin avril. Selon la Cima, l’entreprise ainsi placée sous la tutelle d’une gestion nouvelle (un administrateur provisoire et un conseil de surveillance seront désignés par le ministre des Finances) a besoin d’un financement de 815 millions de F.

C’est pour s’assurer que cet argent, qui sert à couvrir les divers engagements de la société (obligations fiscales, polices délivrées, frais de fonctionnement, etc.), sera effectivement trouvé et mis à disposition, que l’administrateur est désigné, explique une source au ministère des Finances. Pour elle, il n’y a pas péril en la demeure. « Les autorités exigent que l’ensemble des engagements de Samiris équivaille effectivement aux avoirs qu’elle doit mobiliser en permanence pour faire face à ses obligations. Devant les organes de la Cima, elle a présenté un plan de financement qui n’a pas été jugé satisfaisant », observe notre source. Officiellement, le gendarme des assureurs dans une quinzaine de pays essentiellement francophones d’Afrique occidentale et centrale note en effet un « niveau élevé [des] frais généraux et l’incapacité des dirigeants à produire un plan de réduction des charges crédible ». Aussi, l’administration exceptionnelle doit-elle prévenir par ailleurs toute action qui pourrait aggraver les charges (du personnel notamment) ou diminuer les garanties.

Au siège interrégional (Centre, Sud, Est) de Samiris à Yaoundé, on est serein. Des clients vont et viennent afin de réaliser diverses opérations. D’ailleurs, pour l’autorité de tutelle et la compagnie, les assurés et bénéficiaires de contrats n’ont pas de souci à se faire : « la vie suit son cours ». « Les assurés ne doivent pas avoir une réaction contreproductive ou penser que la société n’est pas crédible. C’est une question d’augmentation des réserves et garanties et rien d’autre. Si les dirigeants de l’entreprise réussissent à rassembler les fonds demandés, tout rentrera dans l’ordre. Cela s’est déjà fait avec d’autres compagnies qui devaient réunir deux et même quatre milliards de F », explique un cadre proche du dossier. D’ailleurs, une créance pourrait renflouer l’affaire. Et lui permettre de repartir du bon pied, dans trois mois. A défaut, Samiris verra l’administrateur provisoire continuer à la chaperonner.

Assurer la veille managériale

Besoin de financement de 815 millions de F, incapacité des dirigeants à produire un plan de financement crédible, frais généraux élevés et incapacité des dirigeants à produire un plan de financement crédible, les motifs de la suppression des organes dirigeants de la compagnie d’assurances Samiris font état d’une défaillance dans le management de la structure. L’administrateur provisoire qui sera nommé incessamment à la tête de cette entreprise, a donc pour mission principale, de stabiliser certains comportements managériaux jugés « non conformes à la réglementation ». En attendant qu’il soit désigné, un surveillant permanent a déjà été commis au sein de la société. L’administrateur provisoire sera surveillé par un Conseil de surveillance également attendu au rang des mesures de redressement mises sur pied à l’issue de la dernière session de la Commission régionale de contrôle des assurances.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière