Le marché forain s'est tenu pendant deux jours dans la région de l'Adamaoua. Les ménagères ont eu droit à de nombreux produits de grande consommation à bas prix.
Les ménages de la ville de Ngaoundéré et de la région de l'Adamaoua entendaient parler du déploiement de la Mirap (Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation) dans les autres régions du pays. Et quelque part, ils se sentaient oubliés, abandonnés. Pendant deux jours, soit mardi et mercredi derniers, "l'oubli" a été réparé, et les paniers des ménagères de Ngaoundéré ont été abondamment remplis pendant cette période à l'esplanade de la maison du parti, où la caravane de la Mirap a planté ses tentes. L'unique site a été pratiquement pris d'assaut par des femmes et même des hommes, décidés à ne pas rater cette grande première de la Mirap dans la région de l'Adamaoua.
Principaux produits proposés, la viande de boeuf, dont le kilogramme revenait à 1 600 F avec os au lieu de 1 800 F, et à 2 000 F sans os au lieu de 2 400 dans les marchés de la ville. Le poulet est revenu à 2 400 au lieu de 3 000 F, le litre d'huile d'arachide à 1 100 contre 1 300 F; le maquereau à 1 100 au lieu de 1 350 F; la viande de porc à 1 500 au lieu de 1 800, le kilogramme de sucre à 750 F, le sac de 25 kilogrammes de riz à 9 300 au lieu de 9 500 F. On trouvait également des vivres, avec en bonne place le plantain ( à partir de 2 000 F le régime), les ignames, le manioc... qui se sont arrachés comme des petits pains dès le premier jour. Pour Ramatoula, une ménagère rencontrée sur place, "c'est une bonne initiative qui aide les citoyens, c'est une occasion de se ravitailler en quantité à moindre coût", et de souhaiter que la Mirap se déploie régulièrement pour permettre au plus grand nombre de trouver son compte. D. Nzié ne dit pas le contraire, mais regrette au passage qu'il n'y ait pas eu assez de tubercules, quand Yaya Oumaté Kella, un des hommes présent sur les lieux, y voit "le début des grandes réalisations". Jean Claude Mpala, l'un des responsables de la Mirap, tout en se satisfaisant du bon déroulement et de l'engouement suscité par cette opération, pense cependant que les gens à Ngaoundéré "ne sont pas encore habitués au concept de marché témoin", d'où l'accent à mettre pour les prochaines éditions, sur la mobilisation et la sensibilisation des producteurs, des consommateurs et des partenaires et pourquoi pas, mettre à contribution l'autorité traditionnelle". Vivement la prochaine édition !
