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Dossier de la Rédaction

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Alternance à la russe

Après Medvedev-Poutine, c’est Poutine-Medvedev. Pour la troisième fois en douze ans, Vladimir Poutine, 58 ans, a prêté serment comme président de la fédération russe. C’était lundi 7 mai dernier. Il est arrivé aux commandes de la Russie après la démission de Boris Elstine en 2000. Au lendemain de la prestation de serment de Poutine, la Douma, le parlement russe a confirmé Dmitri Medvedev au poste de Premier ministre, et ceci au lendemain de son départ du Kremlin, entérinant ainsi la permutation de postes avec Vladimir Poutine.

Ce n’était un secret pour personne. Poutine et Medvedev avaient annoncé clairement à tous au début de la campagne présidentielle qu’ils échangeraient leurs postes à l’occasion de la présidentielle de mars 2012. Ce tandem, mis en place depuis 2008, semble donc installé durablement au pouvoir. Et de la manière la plus démocratique, n’en déplaise à certains constitutionnalistes pour qui, seule la démocratie telle qu’on la pratique en Occident devra prévaloir partout.

Après deux mandats présidentiels consécutifs, entre 2000 et 2008 - la constitution russe lui en interdisant un troisième - Vladimir Poutine s'était effacé au profit de l'un de ses proches collaborateurs, Dmitri Medvedev, renonçant au Kremlin, mais pas au pouvoir. Il va alors occuper le poste de Premier ministre. Mais, aux yeux de tous, il passera toujours pour le véritable homme fort du pays. Le reste s’est déroulé sans anicroche. La démocratie a avancé. Les législatives ont eu lieu le 4 Décembre 2011, et la présidentielle le 4 Mars 2012. Et le pays ne se porte pas pire qu’un autre. Au contraire.

Conformément à la Constitution de 1993, Poutine, qui aura 59 ans le 7 Octobre prochain, pourra demeurer président jusqu’en 2024. Des voix s’élèvent déjà pour critiquer ce système politique que certains qualifient volontiers de dictatorial. Pourtant, la Constitution a été respectée, à une différence près : la durée du mandat présidentiel ne sera plus de quatre mais de six ans, la limitation des mandats aussi a été respectée, l’alternance au pouvoir a eu lieu. Si ce n’est pas ça la démocratie, cela a au moins les formes extérieures. Que demander de plus ? La classe politique russe ne semble pas s’émouvoir outre-mesure. Témoin impuissant de ce jeu de chaises musicales, l'opposition s’en accommode tant bien que mal. C’est plutôt ailleurs que viennent les cris d’orfraie. C’est à croire que l’Occident ne renoncera jamais à jouer les arbitres de la bienséance, à décider pour tous de ce qui est convenable et de ce qui ne l’est pas, à jouer les directeurs de la conscience universelle.

 

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