Le trio a opéré dans une société minière à Bétaré-Oya mercredi au petit matin.

Le gang, tombé dans les filets des forces de l'ordre dans la journée du 9 mai, est composé de trois jeunes gens. Fifen Njouendon Mamouda, 29 ans, chef de gang, se fait appeler Lieutenant de la DST (Direction de la sécurité territoriale), selon sa carte de visite. Ses complices sont Daniel Roger Potga Potga et Luc Abdou Doua. Ils ont été interpellés à bord d’une voiture Toyota corolla, de couleur bleue, non encore immatriculée. Selon les récits, ils ont opéré aux environs de 5 heures du matin dans l’arrondissement de Bétaré-Oya, la cité aurifère. « Ils ont fait irruption dans une société d’exploitation minière et ont ligoté tout le personnel, avant de commettre leur forfait », rapporte le colonel Oumarou Ngalibou lors de la restitution des faits aux hommes de la presse. Le butin est consistant : des lingots d’or non évalués, de l’argent liquide dans une mallette dont le montant n’a pas été dévoilé, dix portables de grande marque, une grande quantité de drogue de différentes espèces, trois ordinateurs portables neufs et bien d’autres objets de valeur. On a retrouvé dans leur fourre-tout : le passeport d’un Chinois, un autre appartenant au chef de gang, une importante paperasse (cartes de visites du faux lieutenant de la DST), le Saint coran, des gris-gris et bien d’autres objets suspects.

Une fois au parfum de ce coup de filet, le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a suspendu sa tournée de visite des services pour organiser la présentation de ces malfrats aux hommes de médias à Bertoua. Et la population a accouru des quatre coins de la ville pour vivre l’événement. Les trois mousquetaires sont actuellement en garde à vue à la légion de la Gendarmerie. « Sous bonne garde, avant leur transfert au parquet », précise le commandant de la Légion, le Colonel Oumarou Ngalibou qui explique que ses éléments ont bénéficié de la collaboration des populations locales pour mettre le grappin sur ce gang. Et le gouverneur a convié les populations à dénoncer toutes personnes suspectes aux forces de maintien de l’ordre car les bandits ne viennent jamais de loin. « Ils sont parmi nous et vivent avec nous. Donner l’information aux hommes en tenue doit être un réflexe », a martelé Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.