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Dossier de la Rédaction

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Un choix irréversible

A grandes enjambées, notre pays avance vers la célébration de la quarantième fête de son unité. C’est, en effet, le 20 mai 1972 que les Camerounais, de part et d’autre du Moungo et dans une écrasante majorité, avaient opté pour un Etat unitaire. Un véritable plébiscite qui représentait alors l’aboutissement d’un processus engagé plusieurs années auparavant. On sait que, ancienne colonie allemande, le Cameroun sera placé plus tard sous tutelle de la Société des nations (SDN) – ancêtre de l’Organisation des Nations-unies (ONU). Avant de subir une partition arbitraire entre Français et Britanniques, tombeurs de l’Allemagne…

Mus par une fibre nationaliste inébranlable et jamais prise à défaut, les Camerounais, en dépit d’une évolution séparée, n’avaient épargné aucun effort, aucun sacrifice pour reconstituer l’entité et l’identité camerounaises. Une première étape vers cet objectif sera franchie avec la Réunification le 1er octobre 1961. La dynamique de l’unité était ainsi définitivement lancée, même si, de toute évidence, la symphonie était inachevée. Il fallait aller de l’avant. C’est le sens du référendum qui allait consacrer l’avènement d’un Etat unitaire. Une réforme fondamentale, un tournant décisif.

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. D’importants progrès ont été réalisés sur la voie de l’intégration, aussi bien au plan des institutions qu’à celui de la vie socio-culturelle : bilinguisme, sous-systèmes scolaires, organisation administrative et judiciaire, etc. Les Camerounais se reconnaissent et s’acceptent désormais comme fils d’une même nation. Ce ne sont pourtant pas les écueils qui auront manqué tout au long de ce cheminement. Loin s’en faut ! Irrédentismes divers, replis identitaires, résistances et surenchères politiciennes se sont exprimés ici et là, de temps à autre. Au gré des intérêts particuliers. Et même des influences extérieures. Mais la détermination à faire progresser le pays vers le plein accomplissement de son destin était plus forte que tout. Au bout du compte, ainsi que le stipule le préambule de la loi fondamentale de notre pays, « le peuple camerounais est fier de sa diversité linguistique et culturelle, élément de sa personnalité nationale ». C’est ce qui donne tout son sens à la commémoration attendue dans quelques jours à travers l’ensemble du territoire national.

Cependant, aussi probants soient-ils, les acquis engrangés au fil des ans ne devraient, sous quelque prétexte que ce soit, nous détourner d’un impératif absolu : parfaire l’unité nationale conquise de haute lutte et « construire la patrie camerounaise sur la base de l’idéal de fraternité, de justice et de progrès ». La tâche ne relève, certes, pas d’une sinécure. Mais, la consolidation de l’unité nationale se pose plus que jamais comme un choix irréversible, une mission sacrée, une marque de fidélité à l’histoire d’un peuple qui a eu le génie de transcender égoïsmes et particularismes en tout genre. Pour bâtir, avec foi et engagement, une cohésion et une solidarité nationales toujours plus fortes afin de pérenniser, à travers les âges, la formidable « exception camerounaise ». Il s’agit d’un challenge exaltant.

 

 

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