Une concertation avec des producteurs s’est tenue à cet effet jeudi dernier à Yaoundé.

Rolande Sonkeng, vendeuse de fruits au marché du Mfoundi, peut se réjouir à l’idée de la mise sur pied d’une bourse des produits agricoles d’ici quelque temps. Chaque jour, cette femme enregistre des pertes énormes, faute de conservation adéquate. C’est que, la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) a organisé, jeudi dernier, une concertation ayant réuni les producteurs dans les chefs-lieux des régions. A l’issue de cette rencontre, la Capef ambitionne de créer une bourse des produits qui sera une sorte de plate-forme nationale. Elle permettra de garantir l’écoulement des produits agricoles. Janvier Mongui Sossomba, président de la Capef, a rappelé que les agriculteurs produisent pour vendre. D’après lui, la bourse va empêcher la détérioration du plantain dans les bassins de production. Les acheteurs seront informés en temps réel du stock de denrées alimentaires dans nos villages. « C’est un système de dissémination de l’information qui facilitera la commercialisation des produits de la terre. Cette bourse nationale a pour ambition de devenir un pôle de référence en Afrique centrale », a poursuivi Bruno Goura Dang, expert financier et promoteur du projet. L’initiative de cette rencontre a été saluée par les producteurs et les membres de la Capef. « Cette concertation est une innovation. A partir d’elle, la Capef pourra pallier le problème alimentaire au Cameroun, notamment avec la bourse des produits agricoles. Vivement qu’elle soit mise en place » a déclaré Sylvestre Andela, membre consulaire de la Capef, par ailleurs, député Rdpc dans la Mefou-et-Akono. .

Cette concertation qui a réuni près de 400 producteurs a aussi été l’occasion de faire un état des lieux des problèmes de l’agriculture par les acteurs eux-mêmes. Suite à cela, il sera question de recueillir toutes les propositions exprimées par ces différents acteurs pour répondre au mieux à leur contribution au succès de la révolution agricole. Une question essentielle à aborder lors de la préparation des états généraux de l’agriculture qu’organisera le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Parmi les sujets débattus, jeudi dernier, figurent la problématique foncière et l’accès à la mécanisation agricole. Une mécanisation qui sera au cœur de la tenue en juin 2013 du Salon de la machinerie agricole.