Le comité exécutif se réunit ce mardi, avant l’assemblée générale de mercredi.

Les « affaires » Milla, Mayebi et Emedec

C’est une source interne à la Fécafoot qui livre l’information. La Fédération camerounaise de football s’apprête à supprimer de son organigramme le poste de président d’honneur occupé jusque-là par Roger Milla. Le salaire de 300.000 F qu’il percevait à ce titre jusque-là est gelé depuis quatre mois. Mécontents des sorties médiatiques du « Vieux Lion » et de ses prises de position demandant le changement des hommes à la tête de l’association, certains membres du Comité exécutif exigent la « tête » de Roger Milla. Tout comme ils souhaitent l’exclusion de David Mayebi, vice-président de la Fécafoot, par ailleurs, président du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) et de Charles Emedec, vice-président de la Fécafoot, président de la Ligue de football de l’Ouest jusqu’à très récemment encore. Pour les observateurs avertis, une exclusion de ces trois personnalités serait suicidaire et inopportune. Le climat social étant à l’apaisement. Une radiation mettra les joueurs et les responsables de la Fécafoot sous pression à deux semaines du début des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Après la suspension de Samuel Eto’o et Eyong Tarkang, la mise à l’écart de Milla, Mayebi et Emedec passerait mal aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Roger Milla, Samuel Eto’o, Mayebi représentent en ce moment la meilleure caution morale du football camerounais à l’international. Le Cameroun accueille depuis hier une réunion de la FIFpro, syndicat des footballeurs professionnels qui défend les intérêts des footballeurs.

L’adoption de nouveaux textes

L’adoption de nouveaux textes à la Fécafoot constitue un sujet de vif débat. En avril dernier, Francis-Mveng, vice-président de la Fécafoot, Tombi à Roko, secrétaire général et Patrick Ebodé Tsanga, chef de département Juridique de la Fécafoot, avaient effectué une mission à la FIFA. Ils sont allés travailler sur de nouvelles dispositions à intégrer dans les textes de la Fécafoot qui doivent être en conformité avec les textes-standards de la FIFA. Ces dispositions concernent notamment la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Les textes en vigueur jusque-là sont silencieux sur la LFPC, créée, l’année dernière. Les membres du Comité exécutif et de l’Assemblée générale sont également censés faire une évaluation à mi-parcours de la Ligue de football professionnel. Sur ce point, le soutien de la Fécafoot pour la mise en place de la LFPC a été déterminant. La fédération a déjà mis à la disposition de la nouvelle structure plus de 125 millions de F cfa. Elle s’apprêterait même à injecter de nouveaux fonds dans l’affaire. Selon des indiscrétions, le pouvoir des organes juridictionnels de la Fécafoot, notamment la Commission de discipline et la Commission de recours, pourraient également être revus. Mais, le code électoral dont la relecture est souhaitée par une bonne frange d’acteurs du mouvement sportif ne va pas être remanié. Pour beaucoup d’observateurs, si les élections de l’année prochaine sont organisées avec l’actuel code électoral, Iya Mohammed -s’il est candidat- est assuré d’une réélection.