Le Gicam annonce la première édition de l’Université du patronat en début juin.
Un constat froid. Trois maux minent l’ économie camerounaise, à en croire le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) . Le poids de l’informel qui représente 26,8% du Produit intérieur brut (PIB) et 92% d’ « actifs occupés » ; la faiblesse de l’espérance de vie des entreprises : 81% des entreprises ont moins de 10 ans. Enfin, et la non moins importante tare, la faiblesse du bagage scolaire des chefs d’entreprises : 44,2% sont diplômés du primaire, 14% sans diplôme. C’est dire s’il y à faire… L’heure est donc au retour à l’école, au recyclage, et à un nouvel apprentissage. Au Gicam, l’université apparaît comme une solution pour le développement des entreprises, afin de booster la croissance.
« Le manager doit de temps en temps rentrer à l’école pour upgrader ses connaissances. L’université du Gicam poursuit un double objectif : l’enrichissement des connaissances et l’échange d’expériences ». En annonçant aux médias la première édition de l’université du Gicam lundi dernier à Douala, le président du GICAM, André Fotso, a précisé qu’il s’agissait d’un des axes prioritaires du programme Alliance active qu’il conduit depuis sa prise de fonction à la tête de cette organisation. Cette université, selon lui, va aider les entrepreneurs à se mettre à la page du management moderne et des mutations socio-économiques.
Présentant le concept, le Pr. Tsafack Nanfosso, président du comité scientifique, précise que cette université doit être comprise comme les universités du patronat ou d’été, semblable à ce qui se passe sous d’autres cieux. Avec des innovations et des originalités en plus. « Il s’agira de contribuer au renforcement des capacités des hommes d’affaires. L’université s’articulera autour de six thèmes majeurs, avec trois types d’ateliers : des ateliers U to E (Universitaires-Entreprises), où des universitaires vont s’adresser aux entrepreneurs selon une formule d’enrichissement des connaissances ; E to E, où un entrepreneur-traîner, chevronné, partage son expérience avec des entrepreneurs athlètes, débutants ; enfin le C to E, du conférencier à l’entrepreneur », explique l’universitaire.
Les six thèmes en débat porteront essentiellement sur la culture africaine et le management, la fidélisation du personnel, le management par objectifs, la construction des stratégies gagnantes, la conquête des marchés extérieurs et la gestion de la transmission dans les entreprises. Selon les organisateurs, les 1er, 2 et 3 juin 2012, entre 250 et 350 personnes sont attendues à cette première édition qui va en susciter d’autres. Ouverte pour l’instant aux membres de cette organisation, l’université sera aussi l’occasion de présenter le Cercle de réflexion économique du Gicam.
