Vendredi à Yaoundé les émissaires du brasseur et du ministère du Commerce ont discuté.

Des cadres de la direction du commerce intérieur et de la société Guinness Cameroon se sont rencontrés vendredi dernier à Yaoundé. Les deux parties avaient chacune un cahier de charges : faire prévaloir la position de son mandant dans l’affaire de l’augmentation des prix des produits de Guinness Cameroon, intervenue à l’initiative de cette entreprise il y a un mois. Mais, de sources proches de la commission de négociations, l’on apprend que les « discussions ne sont pas encore achevées et elles vont se poursuivre dans les prochains jours ; et naturellement, les autorités n’ont pas encore décidé ».

Pour certains négociateurs, la modération anime les deux camps dans le différend : « Voilà pourquoi on ne souhaite pas s’exprimer dans la presse ». Les positions anciennes des deux parties s’organisent autour de la nécessité de respecter la loi. Pour le ministère du Commerce, en somme, les prix en question doivent être validés par cette autorité en charge de la régulation générale des activités commerciales.

A Guinness Cameroon, en revanche, on explique que les grilles de tarif en question obéissent à la loi du marché. Bien qu’on se dise également disposé à respecter les règles en matière de fixation des prix, la compagnie estime avoir régulièrement observé les préalables en informant le gouvernement. « L’entreprise réaffirme ses options fondamentales que sont : le respect des lois et règlements… », indiquait récemment une source interne à la société. D’après notre source, c’est au « […] consommateur, considéré à juste titre comme ultime juge du prix qui lui est proposé » que Guinness demeure soumise.

En attendant, dans divers débits de boisson, le consommateur en question continue de payer les prix évalués à la hausse. Selon certains revendeurs, les stocks acquis avant la suspension de l’augmentation des tarifs par Guinness Cameroon n’ont pas encore été totalement écoulés.