Le président Paul Biya a reçu en audience mercredi les ambassadeurs de France et de Suisse.

« Il n’y aura aucune inflexion à prévoir dans un avenir proche. Après l’ère Sarkozy, une nouvelle ère s’ouvre avec le président François Hollande. Mais les relations franco-camerounaises continueront sur leur lancée ». Bruno Gain, ambassadeur de France au Cameroun, s’exprimait ainsi mercredi dernier sur le perron de l’unité, à l’issue d’une audience que venait de lui accorder le président Paul Biya. Pendant une heure et quinze minutes qu’a duré la rencontre, les deux hommes ont procédé à un tour d’horizon des relations bilatérales, abordant principalement des sujets tels les changements intervenus au sommet de l’Etat français, la sécurité, les grands projets et le processus démocratique au Cameroun.

Ainsi, le diplomate français a voulu rassurer le Cameroun, à travers le chef de l’Etat, de ce que les liens d’amitié unissant la France et notre pays continueront à se développer dans « la continuité », après les changements intervenus au sommet de l’Etat français. D’ailleurs, a-t-il rappelé, le nouveau Premier ministre, Jean Marc Ayrault, connaît bien le Cameroun, au point d’avoir contribué, dans le cadre de la coopération décentralisée et au moment où il était maire de Nantes, à la mise en place du musée municipal de la ville de Dschang, dans la région de l’Ouest.

Bruno Gain assure également de la détermination du gouvernement français à contribuer aux « Grandes réalisations » du président Paul Biya. Comme le prouvent le financement de près de 40 milliards de francs Cfa de l’Agence française de développement (Afd) pour le projet de construction du barrage de Lom Pangar, ou encore d’autres financements annoncés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord bilatéral de sécurité et de défense, signé le 24 juillet 2009, dont l’Assemblée nationale du Cameroun vient d’autoriser la ratification.

Le diplomate français a déclaré en outre que la France salue l’adoption par le Cameroun d’un code électoral unique, les perspectives institutionnelles annoncées par le chef de l’Etat pendant la campagne électorale de septembre - octobre 2011, de même que la lutte contre la corruption. Laquelle démontre que personne n’est au-dessus des lois, selon son appréciation.

Le président de la République a reçu, en second lieu, l’ambassadeur de la Confédération suisse au Cameroun, Urs Berner. Celui-ci était accompagné du directeur général de Nestlé Cameroun, Paul Popelier. Au centre de l’entretien d’une demi-heure, se situaient, selon l’hôte du chef de l’Etat, l’extension des investissements de Nestlé estimés, en ce moment, à 20 milliards de Fcfa en Afrique centrale, et l’utilisation par la multinationale de produits alimentaires camerounais dans l’industrie alimentaire.