Deux camps de syndicats s’opposent. Une réunion est prévue ce jour avec les membres du gouvernement.

Le 22 mai est annoncé comme jour d’ arrêt de travail par Patrice Samen, président du Syndicat national des conducteurs des transports urbains et interurbains du Cameroun Synatruicam). Le 3 mai dernier, un préavis de grève a été déposé auprès du Premier ministre par ce dernier, revendiquant plusieurs doléances. En résumé, il est demandé l’amélioration des conditions de travail dans les transports, l’augmentation de leur salaire, la concrétisation de leur affiliation à la CNPS, l’assainissement du milieu des syndicats. Sans oublier la formation et le recyclage des chauffeurs et moto-taximen, distribution des casques, obtention gratuite du permis de conduire… Seul bémol, tous les syndicalistes du transport n’épousent pas l’idée du mouvement d’humeur. « Ces revendications ont déjà été faites. Et nous avons discuté avec le nouveau ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a étudié toutes ces revendications, donc nous attendons les solutions », affirme Jean Collins Ndefossokeng, président national du Syndicat national des employés du secteur des transports terrestres (Synester). En plus de refuser de s’étendre sur des dispositions déjà négociées avec le gouvernement, les autres syndicats contestent la légitimité de leur camarade Patrice Samen en tant que président de la Fédération nationale des syndicats des chauffeurs professionnels du Cameroun. La grève annoncée pour le 22 mai par le Synactuicam n’est pas une unanimité du côté des syndicats. C’est divisés qu’ils se retrouveront ce jour face aux membres du gouvernement, pour une réunion interministérielle, visant de nouvelles négociations sur le sujet.