Malgré la pluie qui a perturbé le spectacle, le duo nigérian et Petit-pays ont assuré le show dimanche à Douala.
Tout était réuni pour un spectacle mémorable. D’une part, le contexte festif lié aux célébrations du quarantenaire de l’Etat unitaire. D’autre part, le casting : les P-Square et J Martins, valeurs sûres de la musique africaine, et Petit-pays, qu’on ne présente plus. Pour l’organisateur, la marque de téléphonie mobile MTN, l’évènement qui rentre dans le cadre des « MTN African Music Nite 2012 » est l’occasion idoine pour remercier sa clientèle pour sa fidélité. Le public a répondu présent en nombre. Avant les guest-stars, Tony Nobody chauffe la scène. Petit-pays arrive peu avant 21h. La température monte d’un cran. Le chanteur populaire demande aux fans de se rapprocher de la scène. « Vous êtes trop loin de moi. Je ne peux vous donner ma bénédiction », déclare-t-il notamment. Echauffourées à l’arrière entre le public et les agents de sécurité. Les uns veulent mettre à exécution l’ordonnance de Rabba Rabbi. Les autres les en empêchent. Les barrières cèdent rapidement, vite remplacées. Les bousculades font des victimes. Les fans pris de malaises sont pris en charge par les agents de santé. Du côté du carré VIP, on craint l’invasion du grand public. Petit-pays est obligé de revenir sur ses propos. « Calmez-vous derrière, qu’on puisse poursuivre le spectacle ». Accalmie précaire.
Autre spectacle, le ciel de Bonanjo est illuminé par les feux d’artifice. L’ambiance est des plus festives. Il est presque 22h. A présent le temps s’en mêle aussi. Le vent se fait plus violent. L’orage éclate rapidement. Tous aux abris ! Tous ? Non. Des fans inconditionnels restent sous les trombes d’eau. Le spectacle est momentanément suspendu. Le public se disperse. Certains rentrent chez eux. Beaucoup restent. Ils veulent absolument voir les P-Square. Ces derniers montent sur scène aux alentours de minuit, après la reprise du show suite à l’embellie climatique. Ils revisitent des tubes de leurs premiers albums. Depuis 2008, les frères Okoye ne s’étaient plus produits au Cameroun. Depuis, le duo a encore grandit. Deux nouveaux albums, Danger (2009) et The Invasion (2011), ainsi qu’un contrat avec Konvict Music, le label de la star américaine Akon sont passés par là.
Mais les frères l’affirment, ils n’ont pas pour autant perdu leurs racines africaines. Ils sont d’ailleurs là pour chanter l’amour entre les peuples. « E no easy », titre repris récemment avec le rappeur Français Matt Houston et « Chop my money » avec Akon sont particulièrement appréciés du public. Une douzaine de titres plus tard, le show s’achève peu après 1h du matin. Il s’agissait du deuxième spectacle des P-Square en quelques jours, après celui du 18 mai à Yaoundé.
