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Dossier de la Rédaction

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L'Université de Douala ceinturée par 105 bars

Les alentours de ce lieu d’excellence transformés en lieu d’ambiance, parfois au péril des objectifs académiques.

C’est désormais devenu un point redouté par les automobilistes. Et comme d’habitude en ce début de soirée de vendredi, les craintes d’Isaac sont fondées. « M… ! Encore les embouteillages d’Ange Raphaël. Il va falloir contourner. Les gars sont déjà venus vivre à Facebook », peste-il au volant de sa voiture. Actuellement, le débit de boisson qui porte le nom du site Internet de Marc Zuckerberg est l’endroit où il faut être, d’après les habitués. Véritable réseau social de la bouteille, le « Facebook » à l’image du site Internet, a eu une aura très rapide. « L’ambiance y est bonne, la musique, les filles, il y a tout ce qu’il faut pour se divertir et déstresser après une journée épuisante », confie Jacques, jeune fonctionnaire qui y prend souvent ses quartiers après le travail.


Car en réseau social qui se respecte, le « Facebook » a largement dépassé le cadre de la clientèle purement estudiantine. C’est aussi le cas de la majorité des débits de boissons qui pullulent actuellement autour de l’université. Et ce, même si beaucoup de bars tirent leurs noms du cadre estudiantin : « Faculté de la soif », « La superette de l’Essec »... Pour l’anecdote, il se raconte même qu’un bar, le « Rectorat », a été contraint par l’université de Douala à changer de nom, pour ne pas prêter à confusion. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin.

Pour d’aucuns, la fréquentation de ces bars a connu une accélération avec la fermeture de la Rue de la Joie à Deïdo, suite aux évènements malheureux qui y sont survenus en début d’année. Les noceurs sevrés y ont trouvé un palliatif adéquat. Une prolifération qui inquiète, à cause notamment de la proximité de l’institution universitaire. 105 bars recensés autour de l’université selon la sous-préfecture de Douala 5e ! « Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour voir que c’est dangereux. Ce n’est pas propice pour un cadre d’études. Et puis, les bars drainent avec eux d’autres vices comme la prostitution. Nous savons tous que les étudiantes sont une couche vulnérable, surtout que les étudiants ne sont pas les seuls habitués des bars », confie un sociologue. Le sous-préfet de Douala 5e annonce, dès cette semaine, des descentes sur le terrain pour procéder à des vérifications. Des bars pourraient être fermés. En attendant, la bière continue de couler à flot autour de l’université.



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