Ce qui laisse prévoir l’organisation des premières activités sur le terrain.

C’était sans doute la dernière pierre à la mise en place des organes dirigeants de l’Agence du service civique national de participation au développement qui vient d’être posée. Avec la nomination par décret présidentiel le 22 mai dernier, de 10 membres sur les 11 du conseil d’administration de cette structure, en attendant la désignation du représentant élu du personnel. Une nomination qui intervient après celle du président du conseil d’administration, du directeur général et du directeur général adjoint le 13 mars 2012 par le président de la République. Les deux structures ont pour mission de conduire sur les fonds baptismaux, l’agence qui est « investie d’une mission de mobilisation des énergies pour le développement économique, social et culturel du pays, et de promotion du sentiment national et patriotique, du sens de la discipline, de la tolérance, de l’intérêt général, de la dignité du travail, de l’esprit civique et de la culture de la paix », conformément aux dispositions de l’article 4 du décret présidentiel du 23 décembre 2010 portant création, organisation et fonctionnement de l’agence.

La mise en place des organes vient s’ajouter à celle du choix d’un siège au quartier Essos à Yaoundé. Au chapitre des cibles qu’elle vise, l’Agence du service civique national de participation au développement s’intéresse aux jeunes de 17 à 21 ans d’une part. Elle leur assure dans une période obligatoire de 60 jours, la formation au civisme, à l’éducation physique, sportive et culturelle ; la consolidation de la solidarité et de l’intégration nationales ; la formation au secourisme et à la protection civile ; la sensibilisation à la protection de l’environnement. S’agissant d’autre part des engagés volontaires, ils sont initiés pendant 6 mois, au développement des aptitudes à la création des activités génératrices de revenus ; à la formation professionnelle ; à la réalisation des travaux d’intérêt général dans les domaines d’activités du secteur public ou privé.

Il faut indiquer que si l’Agence du service civique national de participation au développement a son siège à Yaoundé, il peut procéder à la création des services annexes dans d’autres localités du Cameroun par délibération du conseil d’administration sur proposition du directeur général. D’après le directeur général de l’Agence, Oswald Ayuketah Tambe, les premières formations devraient avoir lieu cette année, alors que certaines localités sont déjà ciblées pour cela.

« Le travail est effectif »

Oswarld Ayuketah Tambe, directeur général de l’Agence du Service civique national de participation au développement.

Avec la désignation des membres du Conseil d'administration, à quand le début effectif des activités de l'Agence?

La nomination par le président de la République, des membres du Conseil d’administration met fin au processus de mise en place des principaux organes d’orientation et de gestion stratégiques des activités de l’Agence du Service Civique National de Participation au Développement. L’activité imminente va consister en la convocation des premières assises du Conseil par son président afin d’adopter tous les documents nécessaires au fonctionnement pratique de l’Agence, notamment le plan d’action, le budget, l’organigramme et le statut du personnel. Mais, je puis vous dire que le travail sur le terrain est déjà effectif. Sur hautes instructions du chef de l’Etat et sous l’impulsion du président du Conseil d’administration M. Bidoung Mkpatt, le ministère des Domaines et des Affaires foncières a mis à la disposition de l’Agence, un immeuble au quartier Essos pour servir de siège.

Par ailleurs, nous avons entrepris des actions de sensibilisation et de mobilisation des jeunes et des populations, notamment lors des activités de la fête du 20 mai dernier et que nous comptons intensifier dans les prochains jours. Vous conviendrez avec moi que la sensibilisation et la mobilisation occupent une place de choix dans l’incrustation des valeurs civiques et patriotiques au sein des populations.

Comment va s'effectuer le déploiement de l'Agence sur le terrain?

Ce déploiement sera fait en fonction des orientations que donnera le Conseil d’administration. Au départ, il nous paraît nécessaire de mettre l’accent sur la sensibilisation et la mobilisation des populations pour leur permettre d’avoir une idée exacte des missions et des activités de l’Agence. Les autres structures, tant au niveau central qu’au niveau déconcentré seront mises en place de façon graduelle et en fonction des ressources disponibles.

L'Agence dispose-t-elle des ressources nécessaires à son fonctionnement?

L’Agence du Service Civique est un instrument dont l’initiative revient au président de la République qui lui accorde un intérêt particulier dans le chantier de la refondation de la société camerounaise. A cet effet, des moyens tant financiers, matériels qu’humains sont mis à la disposition de la structure afin de lui permettre d’exécuter convenablement son mandat. Je profite d’ailleurs de l’occasion que vous m’offrez pour remercier une fois de plus le président de la République S.E. M. Paul Biya pour la haute confiance placée en ma modeste personne en me nommant directeur général de cette importante structure.

Au-delà de la nomination des responsables, combien de temps faut-il attendre pour le début des formations au sein de l'Agence?

Nous avons mis sur pied un projet de plan d’action que nous allons proposer au Conseil d’administration. Je pourrais cependant me permettre de dire, sous le contrôle du Conseil d’administration, que la formation des premiers appelés, c’est-à-dire ceux qui sont concernés par la période obligatoire pourrait avoir lieu cette année et se déroulerait dans les Centres multifonctionnels de promotion des jeunes ou dans d’autres structures publiques ou privées avec lesquelles nous allons proposer la signature des conventions de partenariat.

Il faut également noter que les zones de Bakassi dans la région du Sud-Ouest et de Darak dans la région de l’Extrême-Nord que le président du Conseil d’administration vient de visiter dans le cadre du lancement des activités de la fête du 20 mai feront l’objet d’une attention particulière à travers la domestication de larges étendues de terre pour la pratique notamment de l’agriculture de deuxième génération et de l’élevage, sans oublier la pêche pratiquée intensément dans ces localités. Tout cela, sous réserve des orientations du Conseil d’administration.