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Dossier de la Rédaction

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L’assemblée générale interdite des avocats frappée d'interdit

La résistance a duré de 9 h à 19 h. Mais, force est restée à la loi, puisque l’assemblée générale élective du barreau du Cameroun ne s’est finalement pas tenue samedi, interdite par le sous-préfet de Yaoundé II, Kildadi Taguieke Boukar. Raison évoquée : « risque de trouble à l’ordre public ». Elle est renvoyée au 23 juin prochain. Samedi à 9h, lorsque les premiers avocats arrivent au palais des Congrès de Yaoundé, ils sont conscients de ce que la manifestation n’est pas autorisée. Mais « c’est ridicule », affirment-ils. « Le barreau n’est pas une association au sens de la loi de 90. Donc, pas besoin d’une autorisation du sous-préfet», explique à ce moment-là Me Charles Njualem, venu de Tiko pour la rencontre. La salle qu’ils ont préalablement louée pour se réunir est fermée et Denis Dongmo, responsable technique des lieux, confie « qu’une autre faction d’avocats a annulé la réservation et face à la confusion, la hiérarchie a décidé de ne pas l’ouvrir».

12h, le hall du palais des Congrès est comble. Dans la foule, Me Karim Abdoul Bagui, candidat déclaré au poste de bâtonnier, est en pleine tractations. Un groupe de policiers fait son entrée et se déploie calmement. A l’extérieur, des gendarmes. L’étincelle jaillit à 13h, avec l’arrivée du sous-préfet qui affirme que « cette rencontre est illégale », avant de s’engouffrer dans une salle avec Me Hyppolite Meli, président de l’assemblée générale (AG). Les hommes en tenue entrent en scène et retiennent les avocats hors de la salle. Tollé général devant la porte fortement gardée. « C’est ridicule de dire que des avocats tiennent une réunion illégale», « Le bâtonnier veut se maintenir illégalement et il monte l’administration contre nous ? » L’indignation fuse de partout.

Le bâtonnier en question, Me Eta Besong, a été élu en 2008 pour un mandat de deux ans, renouvelable une fois. « Depuis 2010, il refuse de convoquer l’AG élective. De fait, à ce jour, il a épuisé ses deux mandats mais refuse toujours la transition. On a lancé une pétition et obtenu trois quarts des signatures, suffisant pour que le président de l’AG convoque la rencontre », explique Me Adamou. Absent de la rencontre de samedi, Me Eta Besong est injoignable. A 13H 45, alors que le conclave entre le sous-préfet et les anciens du barreau se poursuit, une voix s’élève : « si dans 30 minutes, ce n’est pas fini, on marche jusqu’au palais de l’Unité ». Opposition : « si le quorum est atteint, passons au vote ». Mais le quorum n’est pas atteint à ce moment-là.

16h. Me Meli ressort enfin et entraîne ses confrères sur le perron. Il demande à vérifier le quorum. Un examen qui a duré plus d’une heure, sous le regard de la police. 17h 45, Me Meli refait surface et annonce que le quorum est plus qu’atteint, soit 915 dont 198 procurations, pour 1303 avocats inscrits au barreau. Mais, « par respect pour l’autorité administrative », il propose de suspendre l’AG. Contestation générale. Les prises de parole se multiplient mais le renvoi est maintenu pour le 23 juin. 19h, dispersion générale.


 

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