Les mouvements culturalistes de la négritude, les superstitions, le racialisme, l’ethnophilosophie. Voilà autant de sujets sur lesquels le Pr. Marcien Towa porte un regard critique dans son dernier ouvrage intitulé «Identité et transcendance ». L’essai, publié aux éditions L’Harmattan en 2011, sera officiellement présenté demain à Yaoundé. Comme dans ces précédentes oeuvres, l’auteur revient sur l’importance de la philosophie. « Elle est, par essence, critique de la raison et sa mise en oeuvre effective pour ouvrir de nouveaux horizons de liberté, d’autonomie personnelle, sociale, politique et économie », explique le Pr. Marcien Towa. D’où sa croyance ferme à la puissance de la raison humaine.
Son ouvrage, qui est en fait sa thèse de doctorat d’Etat en philosophie défendue en 1977 à La Sorbonne, est également l’occasion de pourfendre les théories de certains penseurs de la négritude. Notamment Léopold Sedar Senghor. « Senghor partage en effet l’opinion de Gustave Le Bon selon laquelle chaque peuple possède une constitution mentale aussi fixe que ses caractères anatomiques et d’où ses sentiments, ses pensées, ses institutions, ses croyances et ses arts dérivent », écrit l’auteur. Une idée qu’il défendait déjà dans un essai consacré à l’auteur sénégalais en 1971, « Léopold Sedar Senghor : négritude ou servitude ? »
