C’est officiel depuis hier. A partir du mois prochain, les consommateurs d’électricité vont voir leurs factures mensuelles révisées. Aes-Sonel annonce une augmentation de l’ordre de (3 F à 15 F selon les catégories de client), par rapport aux prix pratiqués jusque-là. Mais dans le détail, cette augmentation est à deux vitesses pour les consommateurs.
Ainsi, pour les consommateurs domestiques, représentant 90% des clients « basse tension », l’augmentation, selon des explications du fournisseur, ne sera pas vraiment ressentie. Pour eux, le prix du kWh est maintenu à 50 F, comme après l’augmentation de 2008. Même si cela représente quand même 7% de hausse, hors taxe, pour cette tranche qui consomme moins de 110 Kwh par mois. L’autre fait marquant dans cette nouvelle tarification, est selon AES Sonel « la suppression des frais d’entretien et de renouvellement des compteurs et des disjoncteurs, pour tous les clients basse tension (1594 F). »
Ce sont les consommateurs qui pointent à plus de 110 kWh par mois qui paieront plus cher. A titre d’illustration, un usager qui se retrouve entre 111 et 400 kWh par mois se verra désormais le kWh facturé à 79 F, contre 70 F actuellement. Soit une hausse de 9 F. Les usagers inscrits dans le régime des zones franches, notamment ceux de moyenne tension, subiront un accroissement de 15 F. Ceci concerne les consommations comprises entre 18h et 23h.
Une situation que l’opérateur tente d’expliquer dans une lettre adressée à sa clientèle. Jean-David Bilé, directeur général d’Aes-Sonel y fait observer qu’après trois années de gel des tarifs d’électricité au cours desquelles les consommateurs ont bénéficié d’un soutien du gouvernement de l’ordre de 38 milliards de F, « il y a urgence. Nous ne pouvions plus différer cette hausse des tarifs ! ». Jean-David Bilé présente ensuite quelques indicateurs du marché ayant conduit au réajustement des tarifs. La consommation d’électricité a doublé au cours des dix dernières années et son rythme de croissance va se renforcer, affirme-t-il. « Entre 2009 et 2010, les charges de combustible ont cru de plus de 100% et les besoins d’entretien et de renouvellement de nos ouvrages ont suivi la même tendance ; au cours de la période, l’inflation cumulée de nos charges a été d’environ 7% », ajoute le Dg d’Aes-Sonel.
