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Dossier de la Rédaction

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Le bus, essoufflé à Yaoundé

Pannes fréquentes, longues attentes, véhicules inadaptés au relief. La société Le Bus est à la peine.

Au siège de la société Le bus au quartier Nlongkak, première surprise : la direction générale est logée dans un réduit où le directeur de production et d’exploitation partage une grande salle avec ses collaborateurs. Le cabinet du directeur général est modeste. Deuxième surprise, le bâtiment implanté non loin de la société, construit par la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) pour Le Bus, n’a jamais été rétrocédé.

Un tour au Boulevard du 20 mai. Ici et dans le voisinage, Le Bus compte quatre têtes de lignes sur les huit qu’il dessert dans la ville : la ligne 6 (Boulevard-Nkoabang), la ligne 7 (Camtel-Nkolbisson), la ligne 10 (Casino-Université de Soa), la ligne 13 (Boulevard-Simbock). Les passagers attendent de part et d’autre de la route. Une jeune fille, chargée de bagages et d’un bébé, a l’air particulièrement éprouvée. Elle explique : « Cela fait plus d’une heure que je suis là. Le soleil est brûlant, mais je n’ai pas de choix ». Nkolbisson est la destination de la jeune maman. En temps normal, c’est deux taxis à partir du Boulevard. Elle a, avec le bus, l’avantage du prix : 150 F au lieu de 300F. Beaucoup de passagers ont le même souci économique et avouent que les prix sont compétitifs et adaptés à leur pouvoir d’achat.

Pourtant, les bus ne sont plus aussi bondés qu’avant. A la direction générale, Joseph Fubis Sacfotzen, directeur de la production et de l’exploitation, indique que de lundi à vendredi, les 43 bus en circulation transportent environ 15 à 20.000 passagers par jour. Les week-ends, moins de 35 bus sortent et transportent entre 8 et 12.000 personnes. Ici, on parle d’un parc de 50 bus fonctionnels et 20 en cours de réhabilitation. D’autres sources évaluent ce parc à une quarantaine en les qualifiant de « vieilles guimbardes, acquises à vil prix et inadaptés au relief de Yaoundé ». Le directeur de la production et de l’exploitation confirme que les Higer chinois ont eu des difficultés avec les collines de la capitale, que les Zonda allemands étaient plus ou moins robustes, mais les pièces de rechange étaient rares. Le Bus vient d’acquérir de nouveaux matériels roulants de marque Huton, d’origine chinoise. On avoue que cette fois-ci, des précautions ont été prises, que le contact est noué avec le fabrcant pour éviter les désagréments liés à la maintenance.

A la CUY qui contribue au capital de Le Bus et dont le délégué du gouvernement est le PCA, on n’est pas satisfait de la prestation de l’entreprise. Une prestation qui tourne autour de 2% de l’offre de transport urbain dans la ville de l’avis de Joseph Fubis Sacfotzen. Jean Ngougo, adjoint au délégué et membre du conseil d’administration, critique « l’amateurisme, les basses manœuvres dans la gestion, le manque de visibilité dans le plan de développement de Le Bus dont le contrat avec le gouvernement camerounais expire ce mois de juin 2012.


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