Des professionnels de la distribution ont exprimé leurs préoccupations mardi à Douala.
Au cours des cinq dernières années, la contrefaçon et le commerce illicite dans le secteur des pesticides a doublé ses parts de marché, et représenteraient aujourd’hui près de 25% de l’offre. Ces chiffres sont de CropLife Cameroun, groupement des professionnels de la distribution de produits phytosanitaires, dont les membres étaient en conclave mardi à Douala. Ces professionnels sont donc inquiets par la situation présente, mais davantage par les proportions dans lesquelles le mal pourrait grandir. La contrefaçon « pourrait atteindre les 50% » de parts de marché « si rien n’est fait », estime le président de CropLife Cameroun, Henri Fosso.
Au cours de la réunion de mardi, un plan d’actions a été arrêté. Ses grandes lignes prévoient une tournée de sensibilisation des distributeurs et consommateurs, sur les risques liés à l’utilisation des produits contrefaits. Les différents acteurs de la filière agricole devraient être associés au projet. Tout comme les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre. CropLife Cameroun a été créé en 1989, d’abord sous le nom d’Union phytosanitaire d’Afrique centrale, avant de prendre sa dénomination actuelle en 2003 – afin de marquer son affiliation à CropLife International, basé à Bruxelles.