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Dossier de la Rédaction

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L’extension de l’université de Douala fait toujours débat

 Une cession de 200 ha que trois mandataires légaux, au nom des autres propriétaires des terres de Mankoulang, réfutent. 

« Je souhaite que le recteur nous appelle afin que puissions reprendre les négociations arrêtées le 3 octobre 2007 ». En une phrase, Félix Epée Wanguè, l’un des quatre mandataires légaux désignés par la communauté de Mankoulang pour mener à bien les transactions liées au projet d’extension de l’université de Douala, résume la raison d’être de la conférence de presse du 2 juin dernier. Une rencontre, à Bonabéri, qui fait suite aux protestations enregistrées le 24 mai dernier à Mankoulang, à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique. Ce jour-là, le recteur Bruno Bekolo Ebe s’était rendu sur place afin d’offrir une compensation financière de 100 millions F, accompagnée de dons en nature, aux populations propriétaires du site de Mankoulang, cédé à l’Université en 2009.

Une cession de 200 ha que trois mandataires légaux, au nom des autres propriétaires des terres de Mankoulang, réfutent, comme l’affirme Joseph Charles Makota : « Ce processus a été biaisé. Les 100 millions, c’est l’affaire du chef. La communauté n’a encore perdu aucune infime partie de son territoire ». En effet, ils accusent le chef du village de Mankoulang, Eugène Belle Wanguè, le quatrième mandataire, d’avoir fait cavalier seul depuis le début de l’affaire en 2001, prenant sur lui d’offrir un terrain qui appartient à la communauté, contre l’avis des autres possesseurs. Une initiative en principe illégale, vu que le patrimoine titré de Mankoulang, d’une superficie de 1575 ha, est une propriété indivise. De ce fait, elle ne saurait appartenir à un seul individu, mais à plusieurs, considérés comme des indivisaires. Ce qui fait dire au doyen Félix Epée Wanguè, s’appuyant sur la loi n°80/22 du 14 juillet 1980 portant répression des atteintes à la propriété foncière et domaniale, que « le titre de l’Université de Douala est nul et de nul effet. »

Mais les protestataires tiennent à préciser : « Nous ne sommes pas contre l’arrivée de l’Université sur nos terres. Il n’y a pas que l’intérêt financier, il y a aussi la fierté d’avoir participé à faire sortir de terre une institution qui forme des Camerounais. Nous sommes donc prêts et ouverts à la continuation des négociations ».


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