Samedi dernier, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a organisé des séminaires d’explication et de sensibilisation dans les dix chefs–lieux de région du pays. Intervenant dans un contexte marqué par la relance de la lutte contre la corruption et surtout l’intervention dans les médias de certaines personnalités interpellées, de leurs conseils et de la publication de tracts, d’aucuns n’ont vu à travers ces séminaires qu’une mobilisation visant à réagir vigoureusement face à la campagne de diversion et de manipulation de l’opinion en cours. Il n’en est rien. Car, au terme du troisième congrès ordinaire du RDPC tenu du 15 au 16 septembre 2011 à Yaoundé, le président national du parti avait prescrit au Secrétaire général du Comité central d’organiser des séminaires régionaux à l’intention des cadres du parti, afin qu’ils s’approprient les résolutions issues de ces assises.

L’organisation de ces séminaires régionaux qui sera suivie par des séminaires locaux est d’autant plus importante que certaines résolutions adoptées lors du congrès de la Nouvelle dynamique révolutionnent le fonctionnement du parti et le mode de désignation de ses responsables locaux. A titre d’exemple, l’élection du président de section ne sera plus l’affaire de quelques responsables des bureaux de sous-sections, cellules et comités de base connus à l’avance et que l’on pouvait corrompre. Le collège électoral est désormais élargi à tous les militants de la section titulaires d’une carte d’adhésion et d’une carte de cotisation à jour. Une autre mesure qui va contribuer à enraciner la démocratie au sein du RDPC, après d’autres comme la fin de l’investiture des candidats et l’instauration des primaires.

En prélude aux législatives et aux municipales, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) organise tous les cinq ans le renouvellement des bureaux de ses organes de base et des primaires. Le dernier exercice du genre ayant eu lieu en mars-avril 2007. Il devait être renouvelé en mars-avril 2012, mais a été reporté à une date ultérieure en raison de la tenue du congrès de septembre 2011 et de la modification des textes de base qu’il faut faire connaître à la base militante. Afin que la maîtrise des règles de fonctionnement du parti soit désormais la chose la mieux partagée par toute celles et tous ceux qui s’en réclament.

Intervenant au lendemain de la promulgation par le chef de l’Etat de la loi portant Code électoral, les séminaires régionaux du RDPC ont également été mis à profit par le Comité central de ce parti pour que ses cadres s’en imprègnent, afin de l’expliquer à leur tour le moment venu, aux militants de base. Quant aux questions relatives à la lutte contre la corruption, elles n’ont pas été éludées. Chaque fois, la position du RDPC a été rappelée. A savoir, le soutien sans faille au président national, chef de l’Etat dans la lutte sans répit qu’il mène contre le détournement des deniers publics.

Au total, c’est un parti leader et qui entend le demeurer que l’on a vu en action le week-end dernier pour expliquer à ses cadres les innovations intervenues en septembre dernier dans son fonctionnement et, par la suite, dans l’organisation des élections au Cameroun, à travers le nouveau Code électoral. Au RDPC, l’on se veut prévoyant et méthodique dans le combat politique. En se gardant d’attendre la dernière minute pour préparer les futures échéances, on a fait sienne la maxime selon laquelle « qui veut aller loin ménage sa monture. »