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Dossier de la Rédaction

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Les Lions, au-delà de Lavagne

La signature du contrat du sélectionneur relance le débat d’une reconstruction véritable de l’équipe.

Depuis lundi dernier, Denis Lavagne est officiellement nommé sélectionneur des Lions Indomptables pour une durée d’un an renouvelable. Le contrat paraphé par l’ancien manager de Coton Sport prend effet à partir du 1er novembre 2011, date de sa prise de fonction officielle. Le contrat qui expire le 30 octobre prochain a encore une validité de quatre mois. Cette durée couvre la phase des qualifications de la Can 2013 et le match Libye-Cameroun qui entre dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde de 2014, programmé dimanche prochain à Sfax en Tunisie. La cérémonie de lundi dernier appelle une question. Existe-t-il un véritable projet de reconstruction des Lions indomptables ? Cela fait deux ans que le Minsep et la Fécafoot disent travailler sur un projet de relance de l’équipe nationale. Lancé par Paul Le Guen, ce chantier a déjà consommé trois techniciens : Le Guen, Clemente et Lavagne !

Arrivé dans un contexte particulier, Clemente avait été contraint de « reconstruire » sans certains joueurs (Alexandre Song, Kameni, Emana) alors bannis par la Fécafoot. Denis Lavagne a été intronisé quasiment dans le même contexte. Après le « Marrakechgate », il a été obligé de composer sans Eto’o, Eyong et Assou Ekotto. Le coach se débrouille comme il peut pour obtenir des résultats. Il a engrangé cinq victoires en autant de matches. Mais son équipe n’a pas de fond de jeu consistant. Il reste quatre mois à Lavagne. Ce qui équivaut à tout casser à cinq matches. Cela est-il suffisant pour bâtir une équipe conquérante ? En cas de non qualification à la Can 2013, le Cameroun va, à coup sûr, se séparer de Lavagne, un coach en sursis. Même au cas où l’objectif immédiat de qualification à la Can 2013 est atteint, ce n’est pas certain que la confiance lui sera renouvelée, vu la contestation ambiante. Les autorités recruteront un nouvel entraîneur avec pour mission de « reconstruire ». Ce qui fera quatre entraîneurs en deux ans. L’espérance de vie d’un sélectionneur au Cameroun est de six mois ! Une statistique qui fait peur. La Fécafoot et le Minsep n’avancent pas sur le terrain de la reconstruction, qui est d’abord une idée, un état d’esprit.

Ce projet construit aussi bien en amont (Minsep, Fécafoot, DTN) qu’en aval (sélections des jeunes, bénévoles) doit donc être bien pensé. A l’observation, aucune base de cette fameuse reconstruction n’est même jetée. Architecte principal du chantier, le profil du sélectionneur doit être bien dessiné. L’idéal pour un sélectionneur en Afrique, devrait être au moins deux ans de contrat. Période qui couvre les éliminatoires d’une Can et la phase finale. Un contrat sur une longue durée avec un entraîneur qui ne coûte pas cher. Mais surtout qui a envie. En ce moment, les équipes nationales qui enregistrent des résultats sont dirigées par des techniciens installés depuis longtemps. C’est le cas notamment de Vincente Del Bosque, champion du monde en titre avec l’Espagne, en poste depuis 2008. On peut également citer Oscar Tabarez, coach de l’Uruguay, troisième à la dernière Coupe du monde qui officie depuis 2006 ou encore de l’Allemagne entraîné par Joachim Löw en service depuis 2006. En Afrique, comment passer sous silence l’exemple zambien avec Hervé Renard. Engelbert Mbarga, technicien avisé, fait cette analyse. « Lorsqu’un entraineur n’est pas mis en confiance, il se contente d’assurer les arrières. Il ne prend aucun risque. Lorsqu’il est mis en confiance, il va chercher le résultat ». La Fécafoot et le Minsep optent pour la « politique de l’urgence ». Tactique risquée.

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