Planifiés dans le cadre de la deuxième Caravane marocaine export arrivée hier à Douala.
Quelque 120 opérateurs économiques marocains ont débarqué à Douala hier, membres de la Caravane export de leur pays. A la quête de nouvelles opportunités, ils évoluent dans des domaines aussi variés que l’électricité, l’agro-alimentaire, le Btp, l’immobilier, l’industrie métallique, les Tic, l’industrie pharmaceutique, le textile, la banque et les finances, les postes et télécommunications… Une occasion à saisir pleinement. C’est en tout cas ce à quoi le ministre camerounais du Commerce a invité les hommes d’affaires locaux. Luc Magloire Mbarga Atangana, heureux de l’initiative, a rappelé qu’elle intervenait un mois après les journées camerounaises organisées à Casablanca du 2 au 6 mai dernier. Les deux parties ne sont donc pas inconnues l’une à l’autre, et selon Christophe Eken, président de la Chambre de Commerce, plus de 1500 rendez-vous d’affaires ont été planifiés pour cette rencontre.
Des échanges qui pourraient permettre de doper les chiffres des échanges entre le Maroc et le Cameroun, rappelés hier par Christophe Eken et par Saad Benabdallah, directeur général de Maroc Export. Les volumes commerciaux entre les deux pays s’établissent à environ 24 milliards de F en 2011, alors qu’ils étaient de près de 9 milliards en 2010. En 2011, le Cameroun a importé pour 20 milliards de F du Maroc, et exporté pour 4,1 milliards F en direction du royaume chérifien. Autres chiffres : les investissements marocains au Cameroun ont été multipliés par plus de dix de 2007 à 2011, passant de 7 à 73 millions de dollars US (environ 3,5 à 36 milliards de F).
Cela dit, des voix se sont élevées hier pour estimer que cette coopération, quoique solide, reste en deçà des attentes. Le Cameroun n’est que le 15e client et le 17e fournisseur du Maroc en Afrique subsaharienne. Dans la balance, notre pays met ses matières premières, coton, banane, etc., et reçoit appareils électriques, engrais, papier, matières plastiques… La suite de cette coopération, qui se décline notamment à travers l’ouverture prochaine d’une chocolaterie et d’une cimenterie sur le territoire camerounais, devrait renforcer les liens d’affaires entre les deux pays.
