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Dossier de la Rédaction

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Taxis et stations-service regrettent les élèves

Avec les vacances scolaires, chauffeurs et distributeurs de carburant perdent des revenus.

Taxi à Yaoundé, Marc Nsana a des expressions originales quand il en parle : « Voir les élèves partir en congé, ça me fait mal aux poches! » En ces premiers jours de juin où les examens de fin d’année scolaire se multiplient, il est heureux de récolter les derniers revenus tirés du transport des milliers d’écoliers, collégiens et lycéens. Quand ils n’empruntent plus en masse les taxis, Marc prétend perdre 5000 F quotidiennement !

Il exagère quelque peu et sans doute. Car, ses confrères, en majorité, situent entre 2 et 3000 F journaliers, ces pertes de recettes. Arouna Moutoumjou, 15 ans d’expérience, déclare qu’effectivement, cette absence « réduit sensiblement [le] salaire journalier des chauffeurs ». Armand Talla, membre d’un syndicat de conducteurs de transport collectif, prétend que les effets sont plus lourds sur les taxis non propriétaires de leur outil de travail.

« Une donnée demeure : les patrons perçoivent chaque jour la recette qui oscille autour de 10.000 F. Or, les travailleurs cherchent à gagner 5000 F quotidiens suivant la division du temps d’utilisation de la voiture : de 6 h à 21h ou alors de 13 h à 13 h. Dans l’intervalle, ils doivent réunir la recette patronale, leur propre gain et faire le plein. Sans les élèves, c’est plus difficile de remplir ces trois obligations », analyse M. Talla.

Pour A. Moutoumjou, cette perte de part de marché fait que le prix du carburant semble plus élevé. Pourtant, consommation moyenne et distance parcourue ne « varient pas largement ». Sur une demi-journée de travail, 100 km au compteur et 5000 F de carburant avalés, le taxi obtient 12 à 13 000 F. Ces jours-ci toutefois, « même à 13 h, on cherche le complément », regrette Armand Talla tout en scrutant des lignes de redéploiement. M. Moutoumjou vise alors « les marchés aux grandes dames » qui paient plus chers ses services.

S’il est plus difficile aux jeunes taxis de connaître les ficelles pour garder une exploitation bénéficiaire, les stations-service ne se réorganisent pas, malgré des baisses de consommation en zones résidentielles et scolaires, dit Philippe Attang, chef du district de Tradex dans le Centre, le Sud et l’Est. Une comptabilité fouillée est néanmoins nécessaire pour chiffrer ces changements peu redoutés. Les vendeurs de carburant, récupérant dans les stations-service hors des murs de la cité, grâce aux départs en vacances, ce qui est perdu intra-muros.

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