La réfection des trottoirs et la mise en place de l’éclairage public également au programme.
La bonne nouvelle ne s’est pas encore ébruitée dans ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé IV. Même les autochtones ne savent pas que dans quelques semaines, les tronçons allant du carrefour « Carossel» au lieu dit transformateur Aes-sonel », et la montée Carossel, vont subir une cure de jouvence. Avec notamment, la construction de la chaussée, des caniveaux, des plates-formes bétonnées pour bacs à ordures et l’aménagement des carrefours. Sans oublier la mise en place de l’éclairage public et de la signalisation routière. Le programme émane du ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de développement des secteurs urbains et de l’approvisionnement en eau (PDUE). L’appel d’offres pour la réalisation des travaux a déjà été lancé.
Agréablement surpris, le chef du quartier Kondengui II bloc VII, ne cache pas sa satisfaction et son soulagement. Pour Jean Théodore Kouakam, « béni soit le jour où ces travaux démarreront. » D’après lui, même si ce quartier est connu parce qu’abritant la célèbre prison centrale de la capitale, il est surtout sorti de l’anonymat à cause de nombreux accidents enregistrés sur cette redoutable montée, séparant le carrefour Carossel du marché Ekounou voisin. Pratiquement chaque mois, il y a un incident sur cette pente. Les uns aussi périlleux que les autres. Les auteurs, soutient-il, sont le plus souvent les gros porteurs.
Le mois dernier d’ailleurs, se souvient le chef de quartier, un camion-citerne a encore fait trembler les riverains. A une heure de pointe, raconte Jean Théodore Kouakam, « le véhicule, suivi de plusieurs autres petites voitures, s’est mis à faire marche-arrière sans trop savoir pourquoi. Sans possibilités d’esquiver l’engin, plusieurs taxis ayant à bord de nombreux passagers ont été écrasés. Bilan : plusieurs morts et d’importants dégâts matériels. » Emmanuel Kenmoe, dépanneur de téléphone sur le site indique d’ailleurs que ce bas-fond a fini par être baptisé la « vallée sorcière ». Il déclare : « Ma grand-mère m’avait dit qu’à l’époque, certains autochtones ne voulaient pas que la zone se développe. C’est pour cela qu’ils auraient hanté le lieu afin qu’il s’y produisent toujours des accidents mortels et les gens s’en éloignent. » Mais actuellement, tous sont unanimes. Cet aménagement leur sera salvateur.
