Statistique nationale rappelée mercredi au début d’une formation de membres de comités de crise.

La donnée relevée hier par le Sg de la région du Littoral a de quoi effrayer, mais devrait surtout éveiller. Notre pays a enregistré « au cours de la dernière décennie, près d’une centaine de cas de catastrophes ayant dérivé sur de nombreuses pertes en vies humaines, des sans-abri par milliers et des dégâts matériels chiffrés à plus d’une dizaine de milliards F ». Maurice Tchoffo Sa’a s’exprimait ainsi à l’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités des membres des comités de crise du Littoral et du Sud-Ouest. Ceci en matière d’organisation des secours et des plans d’urgence.

Organisé par le Minatd, en partenariat avec l’Unicef, l’atelier, qui court jusqu’à demain jeudi, se veut éminemment pratique. Il s’agit de faire face à un état des lieux jugé « préoccupant » Une stratégie a donc été élaborée, articulée en quatre volets. D’abord, la prévention, qui cible l’information et la sensibilisation des populations. Ensuite, la préparation. Il s’agit ici de roder les équipes de réponse, à travers l’élaboration des plans de secours et les plans d’urgence. Et pendant les crises, il est question de développer un plan d’intervention des acteurs concernés, afin de sauvegarder les populations, leurs biens et l’environnement contre les effets de la catastrophe. Quatrième point : après les crises, la stratégie consiste à créer des conditions favorables à la résilience (résistance aux catastrophes et capacité de relèvement) des communautés et à la réparation des dommages subis.

Au-delà de la formation, le Minatd vise le développement d’une synergie active de tous les intervenants de la chaîne de gestion des urgences – à travers la mise en exergue des missions sectorielles de chaque entité au sein des comités locaux de crise. « La maîtrise ou tout au moins votre imprégnation en gestes de premiers secours constituera un atout majeur qui pourrait, le cas échéant prémunir, votre entourage voire vous-même contre une menace », a indiqué le Sg de la région aux séminaristes. Lesquels devront dresser un état des lieux des différents risques auxquels leurs unités respectives sont exposées, d’en évaluer l’impact et leur probabilité de survenance, de proposer les actions à mener en matière de prévention, de préparation, d’intervention et de réhabilitation.