Les résultats couplés au niveau de jeu n’inspirent guère confiance dans la perspective des prochaines échéances.
L’équipe du Cameroun ne va pas bien. Un mal pernicieux ronge les Lions. Hier, ils ont été battus par la Libye (2-1). Les résultats des Lions sont d’autant plus mitigés que la solution -lorsqu’elle est trouvée- porte la griffe d’un joueur, en l’occurrence Choupo Moting qui réalise des exploits individuels à chaque match. En dehors du terrain, c’est le fait divers permanent autour de l’équipe. Quand ce n’est pas une affaire de primes qui défraie la chronique, c’est une question liée à l’organisation pratique de la sélection qui surgit. Les séances de travail se tiennent. Elles ne débouchent pas sur des résultats concrets. Samedi prochain, la sélection nationale accueille la Guinée Bissau en match retour des préliminaires de la Can 2013. En match aller le 29 février, le Cameroun avait battu cet adversaire par la plus petite des marges (1-0). Les Lions disposent d’une avance. A priori, ils devraient se qualifier pour le dernier tour des éliminatoires. Mais les prestations de la sélection nationale ces derniers temps n’inspirent plus confiance. Le match de samedi prochain ne sera pas une promenade de santé pour les Lions. Le 2 juin, ils avaient peiné pour battre la République démocratique du Congo.
En ce moment, le sélectionneur Denis Lavagne est sur les projecteurs de l’actualité. L’ancien manager de Coton Sport de Garoua est contesté aussi bien pour son profil que par sa capacité à gérer les Lions. Néanmoins, il a paraphé un contrat la semaine dernière. Une certaine logique n’aurait peut-être pas commandée que ce contrat soit signé au lendemain du match Cameroun-Guinée Bissau de samedi prochain ? Que va-t-il se passer s’il n’atteint pas le premier objectif à lui assigné à savoir la qualification pour la Can 2013 ? On aurait alors eu le temps d’évaluer les trois matches officiels de ce mois de juin. Lavagne est loin de faire l’unanimité. Le casting des joueurs qu’il convoque est remis en cause. Le coach ne préfère travailler qu’avec les joueurs (Aboubakar Vincent, Zoua, Salli Edgard, Feudjou, Oyongo Bitolo…) qu’il a eu sous les ordres à Coton Sport, sans vraiment que leur rendement soit convaincant. Pour beaucoup d’observateurs, la grande majorité des Lions actuels n’ont pas le niveau pour arborer le maillot de la sélection. Des analystes sportifs n’hésitent pas à conclure que le coach a les mains liées. Des personnes tapies dans l’ombre tireraient les ficelles et manipuleraient le coach pour assouvir des intérêts personnels inavoués. Ceci au détriment de l’intérêt collectif, celui des Lions indomptables et du pays. La gouvernance et le management des Lions sont décriés.
Face à cet amateurisme ambiant, force est donc de reconnaitre que la cote d’alerte est atteinte. Bien évidemment, les optimistes pourront objecter qu’une défaite face à la Libye ne saurait justifier cette position. Ce n'est point de la dramatisation. Dimanche dernier, le Cameroun n’a pas seulement perdu un match. Il a également laissé quelques places au prochain classement FIFA. S’ils remportaient la partie, les Lions allaient gagner quelques places pour la simple raison que la Libye occupe en ce moment la 42e place, loin devant le Cameroun (64e). La dégringolade du Cameroun va se poursuivre. Sur le plan national, le fossé se creuse davantage entre le public et son équipe. Le faux pas de Sfax ne va pas arranger les choses. Il est plus que question d’arrêter la spirale. C.T tire la sonnette d’alarme. Une fois de plus.
