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Dossier de la Rédaction

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Les femmes se font encore désirer

Une rencontre organisée à Mbalmayo à l’initiative d’Elections Cameroon (Elecam) et d’Onu-Femmes entend poser le problème de la disparité entre les hommes et les femmes aux postes électifs. Comme préambule au plan stratégique sur le genre et les élections au Cameroun qui sera examiné dès ce jour à Mbalmayo, deux déclarations du président de la République, Paul Biya. La 1ère, faite le 2 octobre 1997 à Maroua dans son discours-programme lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle et la seconde le 3 novembre 2011 lors de sa prestation de serment à l’Assemblée nationale. Toutes ont un point commun : elles traduisent la volonté du chef de l’Etat d’œuvrer pour une parfaite intégration de la femme dans le processus de décision, et ce à tous les niveaux.Le document relève la forte disparité entre la participation des femmes et des hommes aux consultations électorales. La représentation des femmes est particulièrement inférieure à celle des hommes au Cameroun. On est loin des 30% proposés par la 4ème Conférence mondiale des femmes à Beijing en 1995 et très loin des 50% de l’Union africaine. La rencontre de Mbalmayo, organisée à l’initiative d’Elections Cameroon (Elecam) et d’Onu-Femmes entend poser le problème de la disparité entre les hommes et les femmes.

Pour cela, il est question de s’assurer que l’approche genre est prise en compte de manière effective dans toutes les phases et opérations du processus électoral. La Constitution du Cameroun consacre déjà le principe de l’égalité entre l’homme et la femme. Le plan stratégique pose néanmoins le problème de l’absence d’une loi spécifique sur la parité et/ou les quotas, après l’intégration dans la loi portant Code électoral de la notion de prise en compte du facteur genre. Autres difficultés, il y a la faible information des femmes, le poids de la tradition et de la culture, la réticence des partis politiques pour investir des candidatures féminines, l’inexistence d’un organisme national indépendant en charge de l’égalité.

Au chapitre des attentes, et parmi les plus fortes pour les participants à la rencontre de Mbalmayo, il y a l’institutionnalisation d’un quota d’au moins 30% de femmes dans les dispositifs juridiques pour promouvoir l’accession des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ; des mesures d’accompagnement pour encourager la représentativité et la participation des femmes ; le renforcement des capacités des organisations de la société civile ; la prise en compte par Elecam de la dimension genre dans la gestion des opérations électorales. Au rang des acteurs de premier plan interpellés, il y a la présidence de la République, le parlement, certains départements ministériels, les partenaires au développement, les partis politiques, la société civile et les médias. Mais la plupart des participants à l’atelier s’emploient à reconnaître qu’une réussite de ce plan ne peut être possible qu’avec une réelle volonté politique qui met en place les différents mécanismes juridiques qui encadrent la prise en compte du facteur genre dans la vie politique au Cameroun.


 

 

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