Pour cela, il est question de s’assurer que l’approche genre est prise en compte de manière effective dans toutes les phases et opérations du processus électoral. La Constitution du Cameroun consacre déjà le principe de l’égalité entre l’homme et la femme. Le plan stratégique pose néanmoins le problème de l’absence d’une loi spécifique sur la parité et/ou les quotas, après l’intégration dans la loi portant Code électoral de la notion de prise en compte du facteur genre. Autres difficultés, il y a la faible information des femmes, le poids de la tradition et de la culture, la réticence des partis politiques pour investir des candidatures féminines, l’inexistence d’un organisme national indépendant en charge de l’égalité.
Au chapitre des attentes, et parmi les plus fortes pour les participants à la rencontre de Mbalmayo, il y a l’institutionnalisation d’un quota d’au moins 30% de femmes dans les dispositifs juridiques pour promouvoir l’accession des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ; des mesures d’accompagnement pour encourager la représentativité et la participation des femmes ; le renforcement des capacités des organisations de la société civile ; la prise en compte par Elecam de la dimension genre dans la gestion des opérations électorales. Au rang des acteurs de premier plan interpellés, il y a la présidence de la République, le parlement, certains départements ministériels, les partenaires au développement, les partis politiques, la société civile et les médias. Mais la plupart des participants à l’atelier s’emploient à reconnaître qu’une réussite de ce plan ne peut être possible qu’avec une réelle volonté politique qui met en place les différents mécanismes juridiques qui encadrent la prise en compte du facteur genre dans la vie politique au Cameroun.