Les membres de la éthiopienne Konso ont célébré récemment l’inscription du le paysage culturel de leur communauté au patrimoine mondial de l'Unesco. Selon le site d’informations 20mn.fr, des centaines de Konso ont investi les rues de leur ville, chantant au rythme des tambours. Les femmes ont apparu flamboyantes dans leurs jupes oranges et les hommes, couverts de masques en peau de vache ainsi que de plumes blanches.
Ce site aride de 55 km, située à quelque 600 km au sud-ouest de la capitale Addis Abeba, a été distingué par l’Unesco parce qu'il « constitue un exemple spectaculaire d'une tradition culturelle vivante », rapporte notre source. Une tradition vieille de plus de 400 ans où on trouve des statues de bois anthropomorphiques qui constituent un témoignage exceptionnel et vivant de traditions funéraires sur le point de disparaître. Un déclin culturel que l'entrée de Konso dans le patrimoine mondial doit stopper, pour lui permettre de protéger sa culture ancestrale. « Nous devons soigneusement comprendre et gérer » la façon dont « l'urbanisation peut se conjuguer avec les valeurs essentielles Konso », déclare Yonas Desta, directeur général de l'autorité de recherche et de conservation de l'héritage culturel, une branche du ministère éthiopien de la Culture.
L’inscription au patrimoine de l'Unesco de Konso est porteur de nombreux espoirs. Les populations de Konso, environ 300.000 habitants, espèrent entre autres, tout comme le pays, que le nouveau statut de leur ville amène des touristes pour dynamiser l'emploi local.
L'Ethiopie est aujourd’hui le pays d'Afrique au plus grand nombre de sites protégés. Les églises de Lalibela, haut lieu du christianisme orthodoxe éthiopien, ou encore les stèles d'Axoum font parties des autres trésors du pays reconnus par l'organisation onusienne.
