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Les amours de Jean-Louis Roy avec Afrique - « Nous avons assisté à une reprise du contrôle par les Africains »

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Les amours de Jean-Louis Roy avec Afrique
« Nous avons assisté à une reprise du contrôle par les Africains »
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« Nous avons assisté à une reprise du contrôle par les Africains »

Jean-Louis Roy, parle de « Ma rencontre avec un continent ».


Pourquoi la publication d’un livre sur l’Afrique ?

C’est pour maintenir l’intérêt sur le continent africain. C’est sûr que la publication d »un livre comme celui-là à Montréal a fait parler dans les médias. On est dans une espèce de campagne pour resserrer les liens du Canada avec l’Afrique, resserrer les liens du Canada avec le Cameroun. C’est un outil important. Je crois aussi que, comme c’est sur 40 ans, il y a comme toute une histoire de l’Afrique pour les enseignants et pour les étudiants. Je suis un historien de profession et je trouvais que l’histoire de l’Afrique était tellement extraordinaire qu’il fallait écrire. Des écrivains en Afrique de l’Ouest m’ont dit qu’il y a un tabou, il existe de nombreux motifs qui font en sorte qu’ils ne peuvent pas parler de cette histoire. Moi ça m’a intéressé. J’ai fait le trajet. Ce que j’ai décrit je l’ai vu. C’est un pèlerinage. Les Africains ont une histoire extraordinaire qui n’est pas seulement celle de Kankan Moussa. C’est une histoire qui est dans les maisons des princes de l’Ouest, dans les grandes mosquées du Mali. La première fois que j’ai entendu parler de la culture africaine de façon inoubliable c’est parce que j’étais en relation avec Francis Bebey qui sortaient les instruments traditionnels les contes écrits en des langues camerounaises. Le livre parle de l’histoire de l’Afrique, de la francophonie et de l’Afriques, il parle aussi de ce qui vient. Ce qui est arrivé en Asie va se produire en Afrique. Le transfert des compétences, l’investissement.

Parler de votre rencontre avec l’Afrique, n’est-ce pas un peu excessif ?

Il y a un peu inflation dans l’expression mais je crois que je suis allé dans 50 pays du continent africain notamment 20 fois dans certains comme pays comme le Cameroun, le Sénégal, le Maroc. Je n’y ai pas que rencontrer des classes politiques, j’y ai rencontré des créateurs, des universitaires, des membres de mouvements associatifs (défense des droits de l’homme, des droits des femmes…). J’ai vraiment fréquenté le continent. Si on veut me faire dire que le titre est exagéré je répondrai par l’affirmative. C’est tout de même un beau titre.

Vous semblez avoir une vision assez positive de l’Afrique…

Je ne sais pas comment vous l’expliquer ni pourquoi j’ai cette vision du continent africain. Je crois que je commence à avoir une réponse. Je ne suis pas venu vers l’Afrique comme la première région du monde que je fréquentais. Mon premier contact avec l’extérieur c’était en Amérique du Nord. J’étais au Chili lorsqu’il y a eu le coup d’Etat contre Pinochet. J’ai vu des révolutions, j’ai vu des régimes autoritaires. Quand je suis arrivé en Afrique, je suis arrivé avec un autre regard. Je mettais en perspective les jugements que j’entendais. J’étais naïvement étonné par les difficultés réelles. L’Afrique n’st pas un monde à part. J’ai découvert une Afrique avant les indépendances, une Afrique qui avait des niveaux technologiques équivalents à ceux du reste du monde. Ce livre m’a permis de relever que l’Afrique n’a pas commencé à exister en 1903 avec la colonisation. L’Afrique n’est pas une parenthèse dans l’humanité. Elle a eu une rupture qu’aucun autre contient n’a connu. Il s’agit de l’esclavage qui a duré quatre siècles. Depuis 60 ans, l’Afrique se construit. Je suis plein d’admiration pour les 54 Etats qui, en 50 ans a réussi à créer des infrastructures (routières, sanitaires, éducatives…) Je pense que nous avons assisté à une reprise du contrôle par les Africains qui n’est pas complète mais qui se fait. Ces derniers jours, le Maroc industriel vient rencontrer le Cameroun industriel. Nous assistons à des transformations, des prises de contrôle, des prises d’autonomie. Les francophones ont un intérêt immense à ce qu’est l’Afrique. On a intérêt que l’Afrique se pense, qu’elle se développe hors de la francophonie et des indépendances. Si l’Afrique reste en francophonie, la langue française sera parlée par 600 millions d’individus solvables Il se prépare une Afrique urbaine, instruite, avec des réseaux d’aqueducs, des ponts, des aéroports à bâtir. Les Africains n’attendront plus. Il veulent des centres de recherche et, s’ils ne viennent pas du monde francophone, ils viendront d’ailleurs.

Quel serait l’apport du Canada dans l’émergence de l’Afrique que vous décrivez ?

Nous essayons de recréer la relation du Cameroun avec le Canada. A l’époque, le Canada construisait des grands lycées technique dans les viles de Yaoundé et Douala. L’important est de re-convaincre le gouvernement du Canada qui a une grande part dans cette distance qui a été prise. Je crois qu’on est entrain de réussir à s’intéresser à nouveau au continent africain.

C’est un héritage qu’on ne doit pas laisser.




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