La terre a réapparu aux abords de la place du Gouvernement.

Après des mois de calvaire devant la Cour d’Appel et en face, les automobilistes peuvent à nouveau garer leurs véhicules sans peur de mouiller leurs chaussures. En effet, une mare d’eau verte, illustrant le trop plein des rigoles, avait envahi les lieux, rendant les activités difficiles de ce côté-là. Avec en prime des risques environnementaux. Mais depuis plus d’une semaine, le lac spontané a perdu en profondeur. A l’origine de cet assèchement, l’évacuation des caniveaux par la Communauté urbaine de Douala. Ainsi, au quotidien, une motopompe estampillée Cud aspire les eaux et les déverse dans les égouts.

Ce mardi, c’est Williams Etamè, agent municipal, qui est à la manœuvre. Ce jour-là, il peut travailler en toute quiétude : « Je suis là depuis 8h30, et c’est jusqu’à 17h. Le rythme est le même tous les jours, sauf quand il pleut. Là, on est obligés d’arrêter parce que ça ne sert à rien d’évacuer des canalisations qui se remplissent aussitôt avec la pluie ». Du côté des commerçants de la place du Gouvernement, on apprécie l’initiative. C’est le cas de Marie, gérante d’un kiosque de tabac : « Quand l’eau stagne ici, les clients se font rares. Il faut contourner, et parfois, ils préfèrent ne pas faire cet effort, ils vont acheter ailleurs. Alors, on ne peut qu’être contents quand la Cud aspire toute cette eau, les activités peuvent reprendre ». Elles avaient risqué de tomber à l’eau.