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Dossier de la Rédaction

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Cité de la paix : Il y a de l’électricité dans l’air

Des dizaines de câbles s’entrecroisent anarchiquement au dessus des habitations.

« Ce ne sont pas les fils du câble ? », s’étonne une gérante de poissonnerie, les yeux levés vers le ciel, alors qu’on s’inquiète de voir autant de câbles passer au dessus des têtes dans le désordre le plus absolu. Cette réaction est le reflet de celle de nombreux habitants, vaquant à leur quotidien sans prêter attention au drame qui se trame dans l’air. Littéralement. Tout le monde évite soigneusement de parler de branchement anarchique. Assis au bord des maisons, des commerces, au milieu des jeux d’enfants et des conversations d’adultes, les résidants de la Cité de la paix regardent paisiblement passer voitures et motos. Depuis la pose de pavés sur la chaussée, leur coin est devenu une voie de transit entre deux routes menant à Ndokoti.

Pourtant, sur cette jonction entre la rue Japoma de Ndogsimbi d’un côté et l’avenue Japoma de Ndogbati de l’autre, c’est une véritable toile d’araignée de la mort, tissée par une multitude de fils électriques, qui trône au-dessus de cette zone pleine de vie. Et comme la gérante de poissonnerie, une tenancière de dépôt de boissons ne voit pas où est le problème. Elle affirme d’ailleurs avec assurance : « Nous ne sommes pas concernés par tous ces fils qui traversent la route. Ils appartiennent aux câblodistributeurs. Avant, c’est sur les poteaux de Camtel qu’ils se branchaient. Mais comme ils sont en nombre insuffisant, ils profitent donc des piliers d’Aes-Sonel ».

Dans cette indifférence générale donc, nombreuses sont les habitations très proches des poteaux électriques, quand elles n’y sont pas carrément adossées. C’est le cas de Paul Bikim, dont l’habitation flirte dangereusement avec un poteau. Quelques fils trainant sur la toiture : « J’ai peur, mais je ne suis que locataire. Je n’ai pas le droit de demander le déplacement de quoi que ce soit. Même si je suis bien conscient que ça pourrait causer un incendie ».

Incendie, le mot est lâché. Du côté d’Aes-Sonel, on en parle également. Une source à la Communication de l’entreprise déclare : « Nous combattons le phénomène de branchements anarchiques avec la dernière énergie. Ça met la vie des citoyens en danger. C’est ce qui est à l’origine des incendies. En plus, ça cause des chutes de tension, ça endommage les équipements qui se retrouvent surchargés. C’est pour cela qu’on assiste parfois à des explosions de transformateurs ». A la Cité de la paix, on prépare la guerre ?



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