Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Retour au calme après des échauffourrées au Marché Mokolo

Des vendeurs ambulants qui proposent leurs marchandises à des clients, des véhicules se fraient un chemin à travers le marché. Tout semble normal en ce dimanche au marché Mokolo. Plus aucune trace des barricades et autres objets obstruant les voies. Quelques heures plus tôt, ce lieu était pourtant le théâtre d’affrontements entre les commerçants et les forces de l’ordre. Nous sommes alors samedi 16 juin à 11h. Tels des observateurs, les riverains se tiennent à chacune des ailes du marché. Une forte odeur de gaz lacrymogène plane sur le marché. Des barrières de feu sont érigées sur la chaussée. Des hommes en treillis circulent. D’autres, immobiles, sont prêts à la riposte. En face d’eux, des personnes armées de gourdins, de morceaux de fer, de planches entre autres. Elles sont décidées à faire cesser l’opération d’assainissement entamée plus tôt dans la matinée par les forces de l’ordre.

« On en a marre. Nous n’avons pas six millions de F de caution. Soit vous nous tuez, soit vous nous laissez tranquille. Vous arrachez nos marchandises tout le temps. Trop c’est trop ! », lance un jeune homme. A la vue du camion anti-émeute de la police, manifestants et piétons prennent la fuite. Une commerçante, la quarantaine, affectueusement appelée ici « Mami Eru » va perdre sa vaisselle. Lydienne Etabi, elle, se fera surprendre par un jeune homme. « Il m’a assené un coup de poing à la poitrine, a pris ma chaîne en or et a fondu dans la masse », assure la dame. Plus loin, une autre cherche sa fillette de 9 ans. C’est l’état d’alerte chez les piétons. Téléphones à l’oreille, on déconseille la destination Mokolo aux proches. « C’est chaud à Mokolo. Il ne faut pas aller là-bas. Il y a le feu ». Ce message d’un usager à un proche est clair. Et ce sera ainsi toute la journée.

Des pierres sont lancées par les commerçants. Dans la foulée, une passante en recevra une sur la nuque. « Elle en est décédée dès suite d’un traumatisme crânien. Deux de nos agents ont été grièvement blessés. Nous ne sommes pas au courant du deuxième décès auquel certains font allusion », confie à CT le préfet du Mfoundi, Jean-Claude Tsila, descendu sur les lieux.

L’opération d’assainissement de la voix urbaine entamé il y a trois semaines par le commissariat du deuxième arrondissement n’était pas bien perçue. « Le Premier ministre a signé une circulaire interdisant l’occupation anarchique de la chaussée dans les marchés par les commerçants et les vendeurs à la sauvette. Après la phase de sensibilisation, c’est une opération coup de poing aujourd’hui. On avait pour mission de les dégager », confie un gendarme. L’opération a commencé à 6h. Autour de 9h, « ils ont érigé des barrières pour empêcher la circulation. Ils ont brûlé des poteaux et des pneus sur la chaussée. Nous étions dans l’obligation de réagir », affirme un gendarme. La gendarmerie, la police et la brigade du Quartier général se sont alliés pour faire face aux manifestants.


 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière