Depuis quelques semaines, les usagers sont insatisfaits de la qualité des services.
Un abonné qui est déclaré occupé alors que ce n’est pas le cas. Un Sms qui refuse de partir ou qui est reçu par son destinataire des heures plus tard, voire le jour d’après. Un autre abonné qui interroge son crédit et se voit répondre que le service est inconnu… Ce sont-là quelques-unes des difficultés auxquelles les usagers du téléphone mobile sont confrontés depuis quelques semaines déjà. « Je ne sais pas ce qui se passe mais on a l’impression que les deux opérateurs ne se supportent plus. Les communications entre les numéros des différentes compagnies de téléphone sont très difficiles. C’est très embêtant, surtout lorsqu’il y a une urgence », affirme un usager.
Martin Ndzie, commerçant à Yaoundé, déplore les rendez-vous de recouvrement qu’il n’a pas pu honorer, le week-end dernier, parce que son partenaire n’arrivait pas à le joindre. « Il m’a envoyé des messages que je n’ai reçu que cinq heures après le moment fixé et il était déjà hors de la ville », se plaint le jeune homme. Les gérants de « call box » semblent également trinquer. « Il y a des clients qui partent sans payer après un transfert de crédit parce qu’ils n’ont reçu ni le message, ni le crédit. Pourtant, nous sommes débités et cela nous cause des trous dans la recette », se plaint l’un d’eux. Entre mars et avril, période à laquelle ces perturbations ont démarré, les opérateurs avaient alors évoqué les problèmes d’électricité Mais en ce moment, on note une certaine accalmie dans les coupures d’énergie électrique, sans que les choses s’arrangent du côté du téléphone pour autant.
Pourtant, tout ce beau monde devra encore prendre son mal en patience, le temps que le régulateur du secteur prenne une décision vis-à-vis des deux opérateurs. En effet, après les résultats d’un contrôle de routine en fin d’année dernière, l’Agence de régulation des télécommunications a mis en garde les deux compagnies le 5 juin dernier, par voie de presse. Mais celles-ci ont contesté les faits relevés sur le terrain, indexant la mauvaise qualité des machines y afférentes. Une équipe mixte est une nouvelle fois descendue sur le terrain, avec les représentants des trois parties qui ont travaillé du 25 mai au 10 juin dernier. Les résultats sont attendus dans environ un mois et demi. Mais aussi des sanctions à l’encontre des opérateurs s’ils s’avèrent que ce sont eux qui sont défaillants dans les services rendus.
