Les résultats de l’année 2011 ont été rendu publics lors de la 24e assemblée générale de l’institution bancaire à Lomé vendredi dernier.
Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a tenu vendredi dernier à Lomé, la 24e session de son Assemblée générale ordinaire. Occasion pour le management du groupe de rendre publics les résultats de l’année 2011. « Malgré un contexte incertain, Ecobank a enregistré une croissance satisfaisante en 2011. Le total bilan du groupe s’est établi à 17,2 milliards de dollars US ( environ 8700,422 milliards de F) à la fin 2011, soit une croissance de 64% par rapport à 2010, alimentée par une progression de 52% à 12,1 milliards de dollars (6122,313 milliards de F) des dépôts de la clientèle et une hausse de 40% à 7,4 milliards de dollars (3731,203 milliards de F) des prêts et créances », déclare Kolapo Lawson, président du conseil d’administration du groupe. En 2011, la banque panafricaine a continué à étendre son réseau. De même, les acquisitions d’ « Oceanic Bank » au Nigeria et de « The Trust Bank Limited » au Ghana, permettent à Ecobank de passer de la 14è à la 5è position sur le marché bancaire nigérian et de la 2è à la 1ère place sur le marché ghanéen.
« Malgré ces résultats encourageants, nous n’entendons pas nous reposer sur nos lauriers. En 2011, notre objectif premier a été de consolider notre présence sur les principaux marchés et d’intégrer et d’optimiser notre réseau (…). De nouvelles incertitudes nous attendent en 2012. Mais nous restons confiants dans l’avenir de l’Afrique.», confie Kolapo Lawson. D’après Arnold Ekpe, directeur général du groupe Ecobank, la banque va concentrer ses efforts sur le développement de son réseau d’agences et de banque électronique, dans certains pays stratégiques comme le Cameroun. Aussi, Ecobank dit travailler pour continuer à améliorer la qualité de son service, face à certaines plaintes de clients insatisfaits.
Mais les performances d’Ecobank en bourse restent décevantes. En 2006, la banque est entrée en bourse avec l’introduction de ses valeurs sur trois bourses ouest africaines, la Nigeria Stock Exchange de Lagos (NSE), la Ghana Stock Exchange d'Accra (GSE) et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan. La chute du titre Ecobank, dont l’action sur certaines places boursières africaines ne reflète pas la rentabilité du groupe, inquiète d’aucuns. Des spécialistes l’expliquent par l’augmentation du nombre d’actions, pour notamment financer l’expansion du réseau du groupe. D’après le site jeuneafrique.com, la banque, qui devait financer cette expansion effrénée, ne pouvait pas verser d’importants dividendes, d’où une baisse de l’intérêt des investisseurs pour le titre.
Pour l’exercice 2011, les administrateurs d’Ecobank recommandent le paiement de 0,4 cents de dollars (environ 2 F CFA) par action ordinaire, soit un montant total de 55,6 millions de dollars sur la base du nombre total des actions en circulation au 31 décembre 2011. Lors de l’AG de Lomé, certains actionnaires s’en sont du reste plaints, espérant davantage, compte tenu des bonnes performances de la banque. Cependant, la majorité des acteurs s’accordent à dire que le titre Ecobank reste une valeur d’avenir, grâce à l’optimisation de son vaste réseau et aux solides fondamentaux de la banque entre autres. La direction du groupe de son côté reste sereine.
Par ailleurs, après au total 13 années, Arnold Ekpe quittera définitivement la direction générale du Groupe Ecobank à la fin de l’année. Il sera remplacé par l’Ivoirien Thierry Tanoh, après une cohabitation de quelques mois pour faciliter la transition. Enfin, les dirigeants du groupe bancaire ont procédé à l’inauguration de l’académie Ecobank, un centre de formation destiné aux managers et banquiers, pour consolider les compétences de ceux qui travaillent dans le secteur.
