10 jours. C’est la durée retenue pour l’exercice militaire international Africa Endeavour, édition 2012, organisé cette année en terre camerounaise et impliquant une trentaine de pays.

La base navale de Douala a donc accueilli lundi la cérémonie d’ouverture de l’opération, présidée au nom du chef de l’Etat par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o. Le Mindef n’a pas manqué de rappeler combien le choix du Cameroun est judicieux « pour abriter un événement à la fois prestigieux et déterminant. »

Il faut dire que cette année, l’exercice initié par le Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (Us Africom) vise à consolider l’organisation des transmissions entre pays concernés. Selon l’expression du colonel Andrew de l’Us Africom, il est question de maximiser les ressources militaires afin de parvenir à sécuriser les transmissions. Pour Edgard Alain Mebe Ngo’o, les forces africaines en attente devront, à terme, se doter donc d’une architecture de transmissions « performante », permettant d’intervenir efficacement en matière de maintien de la paix et de gestion des catastrophes. Elles doivent se doter d’un outil de communication fiable, de nature à « faciliter leur engagement opérationnel », et qui sera le gage de l’efficacité de missions menées sous la bannière d’une coalition.

L’opération Africa Endeavour en cours vise à tester l’interopérabilité des systèmes de communication dans le cadre d’un commandement intégré. Au sein de nos forces de défense, l’avis est que cette architecture est indispensable à la mise en œuvre des Forces africaines en attente. Lesquelles sont appelées à être réactives, au regard de la multiplication des conflits qui surgissent en Afrique et ailleurs dans le monde.

En filigrane, évidemment, apparaît toujours le souci de maintenir ou de consolider la paix partout où cela sera nécessaire. Le Mindef l’a illustré en indiquant que le chef de l’Etat engage le Cameroun à participer aux initiatives régionales ou continentales relatives à l’opérationnalisation des forces africaines en attente. L’objectif étant que l’Afrique puisse « se doter des moyens de maintenir la paix durablement. » Une paix « préalable indispensable et puissant catalyseur de développement et d’émergence », ajoutera le Mindef.

L’Africa Endeavour est aussi un cadre privilégié de concertation. Le ministre en charge de la Défense a donc recommandé aux participants de développer un esprit d’échange, de dialogue et de synergie.