Après l’installation de l’infrastructure à clé publique, les utilisateurs se forment à son usage.

L’infrastructure nationale à clé publique (Pki), c’est un ensemble de logiciels et d’équipements qui permettent d’identifier les utilisateurs d’Internet et de sécuriser les applications en ligne. Cette infrastructure déjà installée au Cameroun est le fruit d’un accord entre le Cameroun et la République de Corée. Actuellement, le chronogramme de déploiement de la Pki se poursuit avec le premier atelier d’information et de sensibilisation ouvert hier à Yaoundé à l’intention des responsables des systèmes d’information des administrations publiques camerounaises disposant des applications électroniques. Un atelier similaire est également prévu à Douala.

Ingénieurs en télécommunications, ingénieurs-informaticiens, administrateurs réseaux/système, programmeurs, développeurs de logiciels et auditeurs, repartiront demain avec une meilleure connaissance de l’usage de la Pki. Pour cela, ils vont s’inspirer du modèle coréen, considéré actuellement comme le leader dans les échanges en ligne. L’atelier est organisé par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) et l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica).

A l’ouverture des travaux hier 19 juin 2012, le secrétaire général du Minpostel, Edouard Ebah Abada, qui présidait la cérémonie, a préconisé aux participants de s’impliquer car « l’on n’est véritablement en sécurité qu’en utilisant ce que l’on maîtrise soi-même de bout en bout », a-t-il déclaré. Pour l’ambassadeur de Corée au Cameroun, Cho June-Hyuck, « le gouvernement du Cameroun et les Camerounais seront à mesure d’échanger des données de manière privée et sécurisée par l’utilisation d’une paire de clés cryptographiques publique et privée, obtenue et partagée ». Il a annoncé durant son allocution qu’après l’atelier, la Koica va mettre sur pied des sites-pilotes au Guichet unique du commerce extérieur (Guce) et à la Cameroon Postal Services (Campost). De même, a-t-il ajouté, le gouvernement coréen et la Koica vont assurer la maintenance des équipements durant deux ans tout en continuant d’assister le Cameroun dans l’introduction et l’expansion de l’infrastructure.

En ce qui concerne les modalités d’accès à la Pki, « tous ceux qui ont des applications en ligne, notamment les transactions bancaires, envoi et réception d’argent, peuvent avoir accès à cette infrastructure pour sécuriser leur système et leur application », confie Denis Ngae, directeur des infrastructures et des réseaux d’accès aux Tic au Minpostel. La Pki est gérée par l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication.