Les cartables de classe à peine refermés, que déjà les cantines, malles et autres valises s’ouvrent dans nombre de foyers. Au terme des examens scolaires, un mot béni qui ressuscite le sourire autant qu’il nourrit l’enthousiasme et les projets chez les enfants: les vacances ! Du temps libre à revendre, des contraintes dont on peut se défaire, ces horizons de divertissement qui s’ouvrent, des perspectives de rencontres et de plaisirs que les uniformes et devoirs de classe briment pendant l’année scolaire. Pour les parents, en revanche, ce tableau des départs en vacances est loin d’être toujours aussi idyllique. Car avouons-le, fiston et fifille en salles de classe pendant que papa et maman vont au travail, c’est souvent pour beaucoup, un poids en moins. Et lorsqu’il faut donc gérer la présence quasi permanente des gamins à la maison, l’affaire peut vite virer au casse-tête.
La question et le besoin d’encadrement des enfants sont, pour beaucoup de familles, encore plus cruciaux lors de cette période. Un trop grand relâchement, et ce sont des excès qui ont tôt fait de porter à conséquence. Un trop grand désœuvrement, tout aussi dangereux, l’oisiveté étant la mère de bien des vices. Ce, tant pour les enfants en bas âge, que les plus grands. D’où la lancinante question pour bien des parents, de savoir que faire de leur progéniture pendant les vacances.
Au fil des années, un certain nombre de classiques ont été usités pour y répondre. Des solutions faciles : envoyer les enfants chez un frère/oncle/ami, généralement plus aisé, et où on estime les conditions de suivi meilleures. Refiler la patate chaude à un autre donc, quitte à lui de se débrouiller à en gérer les désagréments, au nom de la « fraternité ». Des solutions plus utilitaires : cours de vacances par ci, cours de langues par-là, formations en informatique et autres. Des formes d’école prolongée donc, sur lesquelles nombre de pédagogues ont émis des réserves, mais dont on préfère ne retenir que l’avantage de capitaliser sur du temps libre pour étoffer les connaissances et savoirs de l’enfant. Des solutions ludiques aussi ; qui partent des divertissements organisés (centres de loisirs, camps de vacances) à l’achat de produits de divertissement à domicile (jeux de société, lectures, vidéos, etc.).
Mais indépendamment de l’option choisie, un point reste commun à chacune de ces offres : le nerf de la guerre. Occuper des enfants en vacances, a un coût. Tout aussi, voire parfois plus élevé qu’en période scolaire. Plus d’activités à déployer, des enfants qui –dépense d’énergie oblige- mangent beaucoup plus, et pour le coup, des programmes à devoir gérer autant en semaine que le week-end. Et comme pour rajouter à l’imbroglio, dans cette débauche d’idées et de moyens à déployer, il faut généralement en garder un peu sous la semelle. Car la prochaine rentrée scolaire, encore plus douloureuse à organiser, n’est déjà plus bien loin.
