Le matériel réceptionné est le fruit d’une convention avec Eximbank d’Inde, ils serviront à mécaniser les exploitations.
Dans sa parution du 15 avril 2009, le quotidien « Cameroon tribune » publie un décret du président de la République, habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à signer avec Export-Import Bank of India un accord de prêt d’un montant de 37,65 millions de dollars US, soit environ 18,825 milliards de F, pour le financement des projets relatifs à la mise en place de 5 000 hectares de maïs et de riz au Cameroun. Quatre jours plus tard, soit le 20 avril 2009, l’accord de prêt est signé à New Delhi en Inde entre le gouvernement du Cameroun représenté par le Minepat et Export-Import Bank of India.
Trois années ont passé et certains se sont lassé d’attendre. En avril dernier, l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic), via des SMS, questionnait encore l’utilisation des fonds alloués à la production du riz et du maïs, ne voyant aucun hectare exploité jusque-là. C’est que, explique-t-on au Minepat, il y a eu un malentendu. « Les 18 milliards de F n’étaient pas destinés à la mise en place des exploitations de maïs et de riz, mais fournissaient plutôt des équipements au Cameroun pour mécaniser ces plantations », déclare Janvier Oum Eloma, directeur général de la Planification et de l’Aménagement du territoire au Minepat.
Lesdits équipements sont distinctement nommés dans la convention signée en Inde. Pour le maïs, les équipements sont constitués de 100 tracteurs de 60 chevaux, 200 tracteurs de 75 chevaux, 200 tracteurs de 90 chevaux, 500 motopompes, des pièces détachées et autres équipements de post-récolte. Pour le riz, les équipements sont constitués de 100 tracteurs de 60 chevaux, 400 tracteurs de 75 chevaux et autres matériels agricoles. « L’ensemble des équipements est déjà arrivée au Cameroun. Les derniers équipements ont été réceptionnés entre août et septembre 2011, y compris ceux importés par l’entrepreneur qui construit l’usine. Ils sont actuellement stockés sur le site de l’usine à Ebolowa. », ajoute Janvier Oum Eloma. Au moins 85% de ces équipements ont été fournis par l’Inde, conformément aux termes de la convention.
Aujourd’hui, même si on reconnaît au Minepat qu’un retard a été accusé dans la mise en place des exploitations de riz et de maïs, tout semble être mis en œuvre pour que les choses se mettent en place le plus tôt possible. « Les dispositions sont en train d’être prises pour que les choses avancent. Le Minader et le Minepat travaillent dans ce sens », confie notre source. Les négociations ont été relancées avec les Indiens pour la prise en compte du matériel nécessaire à l’aménagement des exploitations qui seront créées. Ces équipements agricoles seront mis à la disposition des promoteurs privés (personnes physiques, communes, Pme, Gic, unions de Gic, agro-industries).
