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Dossier de la Rédaction

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Dans les méandres de la politique

Vengeance, adultère, homosexualité au menu du nouveau roman de Marie Françoise Ngo Baneg.

Kongo. Une ville où s’affrontent, à l’occasion du double scrutin des législatives et des municipales, deux partis politiques : l’Ancien et l’Invincible. Ce dernier prend le dessus grâce au double jeu d’un membre de l’Ancien, Cosmas Yoma. Ce père de famille sans emploi choisit donc de trahir ses camarades en espérant une récompense. Il sera finalement promu proviseur du lycée grâce au nouveau maire, Constantin Abiya. Mais ce que notre héros ignore, c’est que le maire, jaloux de lui depuis leur jeunesse, a mis sur pied un plan diabolique pour se venger. Il commencera donc par séduire la femme de Cosmas puis s’attaquera, avec des amis, à Christian, son fils. Parce que « M. le maire », malgré ses quatre femmes, est adepte de plaisirs contre nature.

Voilà posé l’intrigue de « Méandres » qui se déroule dans un pays imaginaire. Mais le lecteur se retrouve tout de même dans le récit de Marie Françoise Ngo Baneg. Ces histoires de politiciens trempés dans des pratiques pas catholiques, ces listes d’homosexuels publiées dans les journaux, l’opportunisme de ces femmes qui courent après l’argent et le pouvoir… Tout cela nous semble familier. Surtout que l’auteur trouve le bon ton pour raconter ces réalités politiques qui entraînent souvent des drames familiaux. Comment réagir quand votre fils, votre préféré, meurt, violé par des hommes sadiques ?

Le sujet est osé pour le deuxième roman de l’écrivain de 32 ans publié aux Editions l’Harmattan Cameroun. Les personnages sont assez complexes et réalistes. On ne peut qu’avoir froid au dos en se disant qu’il existe vraiment des Constantin Abiya qui n’hésitent pas à sacrifier leur honneur, leur dignité, leur humanité pour le pouvoir, juste par paresse. Alors que sa femme lui annonce qu’il pourrira en enfer pour ses actes, il lui répond en riant : « chérie, j’ai déjà salué le diable ». Le roman de Marie Françoise Ngo Baneg a également le mérite de montrer que tout se paye un jour ou l’autre et que la foi en Dieu reste le moteur pour faire face à toutes ces forces du mal qui agissent sous le couvert de visages humains. On pourrait toutefois reprocher un manque de rupture et de fluidité dans le récit. Au point parfois de perdre le lecteur qui ne sait plus souvent quel personnage intervient. Le sujet évoqué dans « Méandres » n’est pas vraiment nouveau. Mais la froideur de la narration montre à quel point des histoires de ce genre sont devenues monnaie courante. Et ça, c’est plutôt effrayant.


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