Les commerçants se sont pliés ce jeudi à la décision préfectorale. Mais la police veille.

La circulation est particulièrement fluide ce jeudi matin au marché de Mokolo. Les commerces sont effectivement fermés et ce, jusqu’au 27 juin prochain, tel que décidé par le préfet du Mfoundi, par ailleurs, président du Comité départemental de lutte contre le désordre urbain. Mercredi, à l’entame de la mesure préfectorale, c’était jour de salubrité et comme d’habitude, le marché reste fermé pour cette cause. C’est donc hier, jeudi, que la décision a pris tout son sens.

Contrairement à la veille, où les grands magasins ont opposé une certaine résistance, l’ambiance est plutôt paisible ce jour au marché Mokolo. Plusieurs jeunes gens font les cent pas devant les boutiques closes. La plupart commentent les premières décisions du Comité de lutte réuni la veille. « Désormais, on va organiser le marché par secteurs d’activités», raconte l’un des jeunes à ses compagnons. Visiblement, l’annonce fait plaisir. « J’espère seulement qu’ils vont prendre tout le monde en compte », réagit un autre.

A côté de ces jeunes gens qui devisent tranquillement, des policiers passent et repassent, par petits groupes. Visiblement, ils se rassurent juste que tout est bien fermé. A l’exception des pharmacies, boulangeries et autres établissements de crédits et de micro-finances. Pourtant, mercredi 20 juin dernier, au terme de la réunion du comité départemental de lutte contre le désordre urbain, il avait également été décidé que les magasins environnants peuvent rouvrir ce jour. Mais la plupart sont toujours fermés, mis à part quelques-uns situés à la descente Elig-Effa.

Du côté de la Communauté urbaine de Yaoundé, l’on est en train de recenser les secteurs d’activités et l’emplacement que chacun devra occuper dans le marché. Parallèlement, l’on peaufine les modalités d’élection des chefs de secteurs, prévue dans les prochains jours dans la cour de la Cuy.