Peu avant 9h, des imams de la région du Centre (Bafia, Etoudi, Eséka, Mbalmayo, Mbankomo, Mfou, Nanga-Eboko, Tsinga village…) font leur entrée dans la mosquée. Le gouverneur de la région du Centre et des autorités administratives du Mfoundi prennent position à l’entrée des lieux pour accueillir Amadou Ali. Dès que le représentant du président Paul Biya s’installe, El Hadj Modibo Halidou Ibrahim, imam principal de la mosquée d’Essos, entonne la Fatiha (la sourate d’ouverture du coran). Puis, le saint Coran est lu en une trentaine de minutes. Des érudits se sont, en fait, partagé les 114 sourates (chapitres) du Coran et pendant la lecture, chaque participant à la prière égrène son chapelet. Chaque imam présent prend enfin la parole pour invoquer Allah. Puisant dans la richesse de plusieurs versets qui traitent de la paix dans le saint Coran, les imams prient afin qu’Allah « clément et miséricordieux guide et protège le président Paul Biya dans sa lutte contre la corruption». En signe d’acquiescement et d’accompagnement dans la requête des imams, l’assemblée des croyants répond en chœur « Amin » à plusieurs reprises.
Cheick Ibrahim Moussa, grand imam de Yaoundé, clot la prise de parole de ses pairs et laisse le champ à Modibo Halidou Ibrahim qui dit l’invocation de clôture. Avant de se retirer vers 11 heures, Amadou Ali s’isole avec les représentants du Cidimuc pour leur délivrer le message du chef de l’Etat. Le président Paul Biya « est très sensible aux questions de paix et nous continuerons à œuvrer pour que les membres de la communauté musulmane lui apportent leur soutien », indique à la fin du conciliabule Moussa Oumarou, coordonnateur du Cidimuc.