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Dossier de la Rédaction

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Plaidoyer pour la Terre

Les travaux de la conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio + 20) se sont achevés vendredi dernier par l’adoption d’un accord à minima qui est loin de faire l’unanimité.

Bien que ne s’étant pas rendu au Brésil pour la circonstance, le président de la République, Paul Biya, a tenu à faire entendre la voix du Cameroun au cours de ces assises. Au travers de sa Déclaration qui a été lue par son représentant personnel, Pierre Moukoko Mbonjo, ministre des Relations extérieures.

Après s’être félicité des avancées enregistrées, ces dernières années, dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable grâce aux Conventions de Rio, le chef de l’Etat a déploré le fait que de nombreux problèmes restent encore sans solutions. En effet, relève Paul Biya : « Un cinquième de la population mondiale vit aujourd’hui avec moins de 1,25 dollar américain par jour ; des millions de personnes risquent de mourir de faim dans la Corne de l’Afrique du fait principalement de la sécheresse, tandis qu’ailleurs, près d’un milliard d’autres souffrent quotidiennement de faim ; les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et plus d’un tiers de toutes les espèces connues pourraient disparaître si le changement climatique n’est pas combattu. »

Au Cameroun, en dépit des mesures prises par le gouvernement dans le sillage de la conférence de Rio en 1992, la situation n’est guerre reluisante. On assiste à une augmentation de la température annuelle et à la baisse de la pluviométrie en zone soudano-sahélienne. De plus, les difficultés de conservation et d’exploitation nutritionnelle de la forêt, et la dégradation des écosystèmes littoraux constituent des sujets de réelle préoccupation.

Face à cette situation qui n’inspire pas l’optimisme, le chef de l’Etat a fait des propositions pertinentes à la communauté internationale : « Si nous voulons laisser un monde vivable aux générations futures, les défis de la pauvreté et de la destruction de l’environnement à l’échelle mondiale doivent être relevés immédiatement », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « l’économie verte me semble la solution la plus viable et la plus efficace pour assurer un développement permettant à la fois de satisfaire les besoins des populations et de préserver l’environnement sans compromettre l’avenir des générations futures. »

En plus de la promotion de l’économie verte, le président Paul Biya a plaidé en faveur de la mobilisation de moyens pour la Convention sur la lutte contre la désertification ; la création d’une organisation internationale autonome dotée d’un mandat et de ressources appropriées pour s’occuper du développement durable ; un soutien financier de la communauté internationale au bénéfice des pays pauvres, plus spécialement ceux du bassin du Congo qui consentent de lourds sacrifices pour préserver le deuxième poumon de l’humanité ; et la mobilisation des fonds pour lutter contre l’assèchement du Lac Tchad.

L’intérêt du chef de l’Etat pour les questions environnementales n’est ni fortuit, ni récent. Paul Biya, dont la politique a toujours placé l’homme au centre de ses préoccupations, ne pouvait rester indifférent face à une question qui constitue l’un des plus grands défis de l’humanité. C’est ainsi qu’intervenant le 17 décembre 2009 à Copenhague lors du sommet mondial sur les changements climatiques, il a appelé à une action urgente sur une question dont dépend « la survie de l’espèce humaine ». Bien que l’accord à minima conclu au sommet de Rio, la semaine dernière, sans objectifs chiffrés contraignants soit en deçà des attentes du Cameroun, des pays africains en général et de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), il faut espérer que les pays en développement et les pays riches finiront par prendre conscience de l’urgence qu’il y a à se donner la main pour protéger la terre, notre bien commun. Car, comme l’a si bien relevé le chef de l’Etat dans son message au sommet de Rio + 20 : « ensemble, nous nous devons de la préserver, car notre bien-être ainsi que la vie de nos petits-enfants et arrières petits-enfants en dépendent. »

Au total, au lieu des approches parcellaires à courte vue, il s’agit, au contraire, de promouvoir et d’adopter une vision prospective suffisamment volontariste et audacieuse pour donner véritablement toutes ses chances à l’humanité. A travers des politiques efficientes et réalistes qui prennent en compte la lourde hypothèque que font peser sur notre devenir commun les changements climatiques et une pression sans précédent sur les écosystèmes. Ce qui appelle avant tout une prise de conscience collective des enjeux, mais surtout une action résolue, urgente, généreuse. Le temps presse. Et comme le dit si bien un fabuliste : « qui remet à demain trouvera malheur en chemin. »


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