Le marché d’un des segments de cette route vient d’être attribué à Kayson Inc.

Un communiqué signé à la mi-juin par le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, a annoncé hier les résultats de l’appel d’offres restreint pour l’exécution des travaux de construction d’un lot de la route de Sangmelima à Ouesso au Congo. Il s’agit de la première section du tronçon Sangmelima-Djoum dans le Dja-et-Lobo. Longue de 65 km, la portion concernée reliera Sangmelima à Mekok puis Bikoula.

La route sera bâtie par l’entreprise Kayson Inc qui a été retenue après une sélection internationale sur une liste restreinte de sociétés spécialisées dans le Btp. Compagnie privée qui se présente à travers la vitrine iranienne de ses réalisations, Kayson Inc. décroche ainsi un marché de 23,3 milliards de F financé par la Banque islamique de développement (Bid). Dans trente mois, elle devrait avoir achevé ce travail qui marquera son développement en Afrique (Kayson Inc. signale sa présence en Guinée équatoriale, en Algérie et au Soudan).

En septembre, indique une source au ministère des Travaux publics, les travaux devraient donc commencer afin de faire avancer ce projet sous-régional de l’Afrique centrale. L’on s’active, en effet, sur les deux bords de la frontière et la construction de la route entre le Cameroun et le Congo est bien entamée. Côté camerounais, entre Djoum et Mintom, 83 km ont eu lieu en mars les premiers terrassements de l’entreprise hollandaise Mno Vervat B.V qui construit cette partie intermédiaire de la voie (Voir C.T du 02 avril 2012). Sur plusieurs kilomètres, le tracé de la route prend progressivement forme.

Le tronçon congolais de cette petite transafricaine a lui aussi suivi le mouvement. Le 17 mai dernier, le village Ketta, au Nord-Ouest du Congo, à 25 km de Ouesso, a vu le lancement des travaux de la route qui devra compléter un corridor de macadam entre Yaoundé et Brazzaville. La route de Ketta à Ntam (frontière) devrait être prête dans 36 mois.

D’un point de vue économique, les experts qui ont participé aux négociations de financement de la route sous-régionale observent que sa rentabilité est assurée. Ouesso étant bien plus facile à desservir à partir du port de Douala qu’au départ des autres ports de la côte atlantique d’Afrique centrale. Bien plus, l’exploitation à venir du fer de Mbalam (à 36 km de la route) dont le gisement chevauche la frontière vers le Congo sera également mieux accessible avec son concours. Autant que le futur port en eau profonde de Kribi sera le débouché naturel des industries du fer qui vont naître dans les départements de la Sangha (Congo) et du Haut-Nyong.