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Dossier de la Rédaction

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L’Etat sécurise les financements de la centrale à gaz de Kribi

Le gouvernement veut reprendre à son compte les dettes du maître d’ouvrage de ce projet.

Le président de la République, Paul Biya, a signé en fin de semaine dernière, un décret habilitant le ministre des Finances à signer avec cinq banques locales et deux autres étrangères, une convention de cession de créances locales. Il s’agit d’une opération juridique par laquelle un créancier (cédant) transfère à un tiers (cessionnaire) sa créance contre son débiteur (débiteur cédé). Cette opération peut être pour l'entreprise un moyen de payer une dette antérieure échue au cessionnaire de la créance.

Selon Frédéric Mvondo, directeur adjoint de la Kribi Power Development Corporation (KPDC), maître d’ouvrage de la centrale thermique à gaz de Kribi, il s’agit d’une procédure normale. « Le financement du projet, d’une durée de 14 ans, comporte une branche locale qui est garantie d’une part par la Banque mondiale (Garantie IDA), d’autre part par l’Etat du Cameroun qui s’engage à travers la convention de cession de créances locales à reprendre pour son compte les dettes consenties par les banques locales au projet, au cas où au bout de la septième année (moitié de la durée normale du prêt), le bilan de ces banques ne leur permettait plus de garder ces créances/dettes dans leurs livres », explique-t-il. L’état rembourserait alors ces banques et deviendrait de fait bailleurs de fonds du projet, le temps pour KPDC de trouver de nouveaux financiers prêts à reprendre cette dette.

D’après le responsable de KPDC, ce montage est justifié par le fait que le marché local et le bilan financier des banques sont structurés sur la base de ressources mises à leur disposition sur de courtes durées (dépôts à vue, bon de caisse, etc.), alors que les projets d’infrastructure telle que la centrale à gaz de Kribi ont besoin de ressources longues. Les banques locales souhaitant participer à ces financements d’infrastructure, il a donc fallu trouver des structurations de financement leur permettant de s’engager avec un soutien au cas où les ressources courtes n’étaient pas renouvelées. « Celle proposée ici est une référence en la matière », souligne un banquier. Avec la signature de cette convention de cession de créances, on s’acheminera vers une titrisation de ces créances. L'Etat pourra émettre des titres (bons ou obligations) que le public pourra acquérir. Puis les fonds recueillis par l'Etat serviront à rembourser les banques. Notamment celles citées dans le décret présidentiel et qui participent au financement du projet de la centrale à gaz. Chaque détenteur pourra rendre liquide ses titres en les escomptant ou en les plaçant sur le marché, en attendant l'échéance.

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