La cérémonie de retour en famille et de placement en institution présidée mercredi par le Ministère des Affaires sociales.

Le petit Joël Taffo Fonkou a intégré sa famille d’accueil, après trois mois passés dans la rue. Désormais, son éducation sera assurée par Jean-Narcisse Beyala Messomo, un voisin du quartier. Tout est parti des déboires conjugaux rencontrés par la mère de ce garçon de 10 ans, suite auxquels elle s’est retrouvée seule, avec plusieurs enfants à charge. Désorienté, Joël a commencé à traîner avec des enfants et de fil en aiguille, il s’est retrouvé dans la rue, à dormir à la belle étoile. Le petit Joël, n’est pas le seul à vivre pareil scénario : de nombreux enfants sont en situation de vulnérabilité dans nos villes et villages.

A travers le Minas, 100 enfants de la rue en tout ont regagné le domicile familial hier, lors de la double cérémonie de retour en famille et de placement institutionnel de certains enfants, présidée par le ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, qu’accompagnait pour la circonstance le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo. Cette opération a pour but de donner aux enfants socialement perdus la chance de retrouver le toit familial, grâce au protocole d’entente et de collaboration Minas/parents.

Selon des enquêtes menées par les acteurs sociaux, plusieurs maux sont à l’origine du départ des enfants des domiciles. Il s’agit, le plus souvent, des difficultés économiques, des conflits parents/enfants, pour ne citer que ceux là. Le gouvernement, à travers le Minas, a décidé de mettre sur pied des stratégies pour lutter contre ce fléau, voire l’éradiquer. De ce fait, le projet Enfants de la rue (Edr) a permis d’en identifier plus de 846 à Yaoundé et Douala. A ce jour 207 sont de retour dans les familles, et 170 ont pu réintégrer le système scolaire classique.

Par ailleurs, cinq centres d’accueil et d’observation ont été réhabilités, la capacité d’accueil portée à 500 lits. Le ministre a aussi demandé aux hommes et femmes de bonne volonté de devenir les parrains et marraines de ces enfants – le gouverneur a décidé de prendre deux enfants en charge. Peu avant, Catherine Bakang Mbock a présidé la cérémonie de lancement de la revue semestrielle de la coopération Cameroun-Unicef sur la protection de l’enfant.