A l'initiative de l'OMS, un atelier de renforcement des capacités ouvert mardi à Mbalmayo par le Minsanté.
Les chiffres sont rassurants, mais pas satisfaisants ! Tant pour les pouvoirs publics du Cameroun que pour ses partenaires des Nations unies, notamment l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En effet, en 2010, lorsque le choléra a fait surface dans le pays, l’on a enregistré 10 757 cas avec 651 décès. L’année suivante, en 2011, le nombre de victimes a doublé, soit 23 000 malades dont 843 ont rendu l’âme. Heureusement, la maladie devenue endémique est en train de disparaître. Car, le point fait le 19 juin dernier par la direction de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé publique affiche seulement 101 cas, avec deux décès. Pour le Dr Charlotte Faty Ndiaye, représentante de l’OMS, « cette baisse montre que les efforts fournis n’ont pas été vains. Mais l’objectif est d’aboutir à un taux de létalité inférieur à 1% et pourquoi pas, à zéro décès des suites de choléra au Cameroun ». D’où l’intérêt de poursuivre la sensibilisation, notamment au sein des populations rurales, plus vulnérables.
Pour ce faire, l’OMS organise depuis mardi à Mbalmayo, et ce jusqu’au 29 juin, un atelier de formation des radios communautaires sur la lutte contre le choléra. Les participants venus des 10 régions du pays devront être armés pour la mobilisation sociale de proximité dans ladite lutte. A terme, l’OMS espère qu’ils auront les capacités nécessaires pour la production des émissions sur le choléra, notamment dans les langues locales. Aussi, ces radios devraient-t-elles pouvoir produire des spots publicitaires sur les gestes à éviter ou à suivre pour se mettre à l’abri (respect des règles d’hygiène comme boire uniquement de l’eau potable, se laver les mains à l’eau et au savon ou à la cendre de bois avant de cuisiner et de manger, après les toilettes et s’être occupé d’un malade, etc.).
En procédant à l’ouverture de cet atelier, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a remercié et félicité l’OMS pour son engagement dans la lutte. Il a particulièrement salué cette initiative financée par la Banque africaine de développement (BAD).
