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Dossier de la Rédaction

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Le marché de Mokolo rouvre dans la sérénité

Même si des commerçants se plaignent du manque à gagner durant les jours de fermeture.

Des boutiques ouvertes, des allées noires de monde, une circulation difficile, le marché de Mokolo à Yaoundé a retrouvé son ambiance habituelle. Après sept jours de fermeture suite aux violences enregistrées il y a 10 jours, commerçants, usagers et curieux ont pris d’assaut cet espace commercial jeudir, sans éclats de voix. Encore moins de grands regroupements. Tout simplement heureux de pouvoir à nouveau acheter ou vendre leurs produits restés emmagasinés pendant la « crise ». Et pour ce premier jour marquant l’ouverture d’une nouvelle page de la physionomie et même de l’organisation de ce marché, beaucoup reconnaissent que les actions de la Communauté urbaine de Yaoundé, tout comme celles de la préfecture du Mfoundi, portent des fruits.

Jeudi autour de 10h, pas d’embouteillages tout au long de cette plateforme commerciale. Les détaillants habituellement installés dans les parkings sont absents pour la grande majorité. Léonard Ngono, taximan, indique que pour la première fois depuis des années, il n’est pas immobilisé dans les bouchons de Mokolo. Seulement, si les usagers de la route et les riverains saluent cette mesure de la Cuy, les commerçants eux, affirment avoir accusé un grand manque à gagner. Maurice Yongue, propriétaire d’une poissonnerie, déclare avoir perdu au moins 500.000F : « Nous sommes dans le marché. Pourquoi devons-nous être punis alors que ce sont les autres qui font le désordre en route ? Maintenant, il faut payer le loyer, les factures d’électricité et les impôts. Où va-t-on prendre cet argent alors qu’on n’a rien vendu et que la marchandise s’est également décomposée à cause des coupures de courant ?», s’interroge-il. Antoinette A., vendeuse de plantains, explique pour sa part que la reconfiguration du marché par secteurs n’est pas nécessaire. Il faut trouver des aménagements pour les vendeurs à la sauvette qui sont d’après elle, incapables d’acquérir une boutique. Elle ajoute : « Quand on va nous enlever de cette aile du marché que nos clients maîtrisent, comment allons nous vendre ? »

Alors que certains se lamentent devant leurs comptoirs, d’autres part contre défient l’interdiction des installations sauvages. Isaac Djéléké, vendeur de chaussures, est pratiquement le seul ayant étalé sa marchandise sur le trottoir. « Vous voulez qu’on aille où ? On a fermé le marché pendant une semaine. Depuis le matin, personne ne nous a dit où est-ce qu’on doit vendre. Et comme on n’a pas d’argent, nous sommes pratiquement obligés de nous remettre en route », lance-t-il.

En tout cas, la municipalité est décidée à donner un nouveau visage au marché de Mokolo. Des secteurs d’activités ont été définis. Des chefs de secteurs élus. Et actuellement, de nouveaux espaces sont en construction.

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