Le long métrage du Canadien Kim Nguyen sera projeté ce samedi lors du lancement à Yaoundé.
Rendez-vous samedi sur les hauteurs de Nkol-Nyada au palais des Congrès de Yaoundé. C’est là qu’aura lieu le prologue de la 16e édition du festival « Ecrans noirs ». Le côté «red carpet » de la cérémonie d’ouverture est devenu un rituel. Paillettes, tenues glamour rivaliseront. Mais à côté, il y a le cinéma. Le film d’ouverture : « Rebelle », long métrage (1h30) du Canadien Kim Nguyen sera en vedette. Le film, tourné à Kinshasa en République démocratique du Congo, raconte le quotidien des enfants-soldats. « C’est un scénario qui tenterait de rendre hommage aux vrais héros de l’Afrique, ces héros qui ne sont pas toujours des occidentaux venus « sauver » des victimes sans défense, mais plutôt des hommes, des femmes et des enfants dont la résilience humaine parvient encore et toujours à vaincre les drames de la guerre », a expliqué le réalisateur lors de la sortie du film le 20 avril dernier. Le film, à voir, fait un zoom sur une adolescente violée, enceinte et enlevée pour être enfant soldat.
16 années ont passé depuis la toute première édition du festival « Ecrans noirs ». Cette année, les cinéastes et autres réalisateurs organiseront des ateliers autour du thème : « Le développement de la télévision africaine : atout ou frein pour le cinéma du continent ? » « Comment trouver les moyens pour financer le cinéma pour que ces films produits puissent être exploités par la télévision ? Il faut trouver les axes de collaboration, il faut prospecter. En Amérique, on a pensé que le cinéma s’effondrait à un moment mais on a su le remonter. Regardez où il est aujourd’hui. Le Festival Ecrans noirs répond à une préoccupation importante de suivi du cinéma de chez nous. Le cinéma n’est pas que la diffusion. Il y a également un volet formation, production », propos empruntés au délégué général du festival, Bassek ba Khobio.
Pour cette édition, sur les 237 films enregistrés, 68 d’entre eux ont été retenus (14 pays). Le Cameroun y sera représenté par 17 productions (courts métrages, documentaires) Des ateliers et des projections prévus dans les locaux de l’Institut français de Yaoundé et Douala jusqu’au 7 juillet. Du 9 au 13 juillet à Libreville au Gabon, les caravanes seront relancées. Pendant huit jours, Yaoundé sera capitale du cinéma.
